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vre domestique avec les deux espèces de bouqiietiir,
il cite aussi « une race à poil r a s , h chanfrein bombé,
à mâchoire inférieure av an c é e , qui se trouve dans
la Haute-Egypte, et qui est p eut-ê tre un produit de
bâtardise*.»
Enfin, il constate raccouplement fécond des chèvres
et des moutons : « ces derniers méritaient si
peu d’êtres séparés génériquement des chèvres, d i t-
il , q u ’ils produisent avec elles des métis féconds". »
11 ne faut donc pas s’étonner de voir le g rand nombre
de races que présentent les bêtes à laine®.
Le cochon domestique descend du sanglier. Chez
celte espèce on a perpétué l’albinisme, à cause de
la douceur du poil qui accompagne cet é ta t, et qui
le ren d propre à divers usages. L’espèce domestique
a été modifiée p a r les croisements, entre autres avec
le cochon dit de Siam, qui a pour type une espèce qui
se trouve encore à l’état sauvage dans la Nouvelle-
Guinée, aux îles Salomon, et dans plusieurs grandes
îles de rOcéanie. Cette de rnière espèce, introduite en
Europe, s’allie avec notre cochon domestique, et
forme ainsi de nombreuses variétés.
Pa rmi les oiseaux, ceux qui ont été réduits en
domesticité, à cause de la bonté de leur chair, ou leur
facilité de reproduction, appartiennent en grande
partie à l’ordre des gallinacés; que lque s -uns descendent
d ’u n seul type primitif, et n ’ont nullement
^ Règne animal, p. 276.
2 Règne animal, p. 277.
* Voyez à ce sujet le J/f'motVe de Pallas,
été altérés pa r la domesticité et les autres influences;
ainsi nous citerons le p a o n , originaire du nord de
l’In d e , apporté en Europe pa r Alexandre ; répandu
p a r to u t , pa rtout il est le même. La pintade d ’Afrique
est dans le même cas, «elle s’accouple avec la poule *. »
Nous citerons encore le faisan commu n , qui vit à la
fois domestique et sauvage dans nos climats, et ne
diffère en rien dans ces deux états ; sa domestication
date d ’une haute antiquité. Le dindon commu n , apporté
d’Amérique au x v f siècle, est répandu partout ;
il diffère peu de son type sa u v ag e , et n ’offre que des
variétés de couleur, en tre le noir et le blanc. Dans
l’ordre des palmipèdes, le cygne est pa rtout le même.
L’oie et le c an a rd , lorsqu’ils n ’ont pas été altérés pa r
d ’autres e spèces, reproduisent fréquemment chez le
mâle et la femelle leur type primitif.
S i , à côté de ces oiseaux si peu altérés par la domesticité,
nous plaçons une espèce provenant de
plusieurs ty p e s , on apercevra de suite une foule de
variétés; ainsi, le coq et la poule varient à l’infini
p a r les couleurs .5 la taille , et une foule de monstruosités
qu’on s’est appliqué à propager. On connaît
jusqu’à présent trois coqs sauvages, qui peuvent être
regardés comme les types du coq de nos basses-
co u rs , ce sont le coq de So n n e ra t, le coq Bankiva
et le coq varié. De l’alltaoce de ces espèces entre
elles peut résulter cette foule de variétés de couleur,
de formes, auxquelles viennent se joindre celles
^ Pallas,
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