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de plusieurs peaux cousues ensemble avec beaucoup
de soin ; le poil se trouve en dedans, et l’e x lé rie u r
est ord in airemen t pe in t de couleurs rouges et noires
avec une certaine adresse, qui indique quelque goût
chez ces sauvages; ils font aussi des fouets et des
p an ie rs assez hien tressés. Ils aiment beaucoup les
métaux b rillan ts ; leurs lassos, le liandeau qui relieut
leu rs cheveux, leurs fouets, leurs selles, sont ornés
de petites plaques de cuivre et quelquefois d ’a rg en t.
Le costume de g uerre du chef Kongre était une tu nique
de cu ir épais, ne p ré s e n ta n t q u ’une o u v e rtu re
p o u r passer la tète, su r laquelle il portait une coiffure
de même matière , revêtue de lames de cu iv re ,
et o rn é e d’un bouquet de [ilumes *.
S’il faut en c roire les récils des deux Européens qui
d em eu rèren t plusieurs mois avec eu x , et que nous
recueillîmes®, les Patagons croient en une divinité qui
habite les Andes; c ’est dans ce lieu q u ’ils c ro ien t a ller
après leur mort; ils paraissent aussi ad re sse r au soleil
une espèce de culte. Lorsqu’un homme m eu rt, on tue
son cheval et ses chiens, on b rûle sa ten te et on jette
au milieu du feu tout ce qui lui ap p artien t. Le cadavre
est déposé, assis ou plié, dans une fosse creusée en
te rre . La femme coupe ses cheveux en signe de veuvage.
Lorsqu’une femme m eu rt, on b rûle sa lente, on
tue ses chevaux, mais on fait p a ra ître moins de douleu
r que p our la m o rt d ’un homme.
1 Voyez pl, XIV, de VAtlas pittoresque.
^ Leur récil mérite d’autant plus de croyance qu’ils le firent séparément,
l’un bord de VAstrolabe, l’autre à bord de la Zélée, et que, cependant, ils
s’accordent sur tous les points.
Les Patagons aiment beaucoup les jeux de h a sard
et jouent tout ce q u ’ils possèdent. Les femmes p a rta gent
cette passion.
P a rm i eux sont des espèces de so rc iers auxquels
ils a ttrib u e n t tout h la fois le pouvoir de faire du mal
et de g u é rir les maladies. Ils les redoutent beaucoup.
Ju sq u ’ici, ou ne possède de leur langue que quelques
mots recueillis p a r Pig afetta, et que AL Balbi
cite dans son Atlas Ethnographique; mais leu r petit
nombre ne permet point de les classer et de les rap p
ro ch e r des a u tre s langues améi icaines.
L eu r langue nous a p a ru g u ttu ra le , a ccentuée,
la lettre k s’y montre fréquemment. AIM. d ’Urviile
et Desgraz o n t recueilli beaucoup de m o ts , qui sero
n t publiés dans la p a rtie philologique de ce Voyage,
etqiii je tte ro n t, sans doute, quelque lumière su r cette
question.
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