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204 VOYAGE AU POLE SUD.
Les enfants sont plus blancs que leu rs p a ren ts ; ils
paraissent peu sensibles au froid. De petits enfants,
en tiè rem en t nus, co u ra ien t su r la plage p a r un vent
de S. 0 . très-froid, dont nos épais vêtements de laine
nous g a rantissaient à peine.
Nonobstant la facilité des femmes à se liv re r aux
é tra n g e rs , nous n ’avons vu q u ’u n seul en fa n t, mélis
de Patagone et d ’E u ro p é e n ; il rep ré sen ta it assez
exactement les c aractère s des deux espèces fondus
ensemble; seulement, il avait les cheveux frisés et de
couleur claire.
Les Patagons p a ra issen t p a rv e n ir à u n âge avancé.
Suivant Niederhauser*, u n v ie illa rd , l ’un des plus
grands de la trib u , avait environ cent ans ; ce fut îe
seul h qui nous rem a rq u âm es des cheveux blancs.
Le même Niederhaiiser, dit avoir vu u n v ieilla rd de
150 ans au p rè s du P o rt-D é siré.
Les p o rtra its d ’homme et de femme que donne
AI. Goupil, sont d ’une exactitude parfaite et d ’une
g ran d e ressemblance. Ils ont été faits sous nos yeux.
(Voyez Allas Pilloresque, pl. xiv.)
Nous avons regardé (ch ap , viii) les m oeu rs et les
coutumes comme carac lère s accessoires et comme
moyens de d éte rmination des espèces et des races
humaines ; n o tre dessein n ’est p oint de nous éten d re
longuement su r ce sujet ; nous ren v e rro n s le le c teu r
au p rem ie r volume de l’Historique de ce voyage, où
1 Niederhauser était un pauvre pêcheur de'phoques, abandonné par son
navire, et qui passa plusieurs mois au milieu de ces sauvages où nous le
recueillimes (voir le I" vol. de VHistorique du Voyage).
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ANTHROPOLOGIE, 203
il trouvera toutes les observations faites par AI. d’Ur-
ville et AIM. les officiers. Nous nous contenterons
seulement de grouper ici quelques-unes des coutumes
les plus saillantes, qui puissent de suite servir
de point de comparaison avec celles des autres races.
Nous suivrons le même mode pour les peuples de
r Océanie.
Les Patagons paraissent doux, hospitaliers, assez
intelligents; ce sont des barbares nomades plutôt que
des sauvages ; ils ont d’ailleurs des communications
assez fréquentes avec diverses tribus qui avoisinent
les colonies espagnoles ; plusieurs ustensiles, des a rmes,
des métaux que nous vîmes en. leur possession,
nous le prouvèrent suffisamment.
Ils vivent de chasse. La chair des guanaques, des
cerfs, des autruches forme la base de leur nourriture
; ils y ajoutent des coquillages et des racines ; ils
ne mangent point la chair crue, comme quelques
voyageurs l’ont assuré ; mais ils la font rôtir à l’aide
de petits bâtons plantés en terre, devant le foyer.
Les femmes sont friandes de graisse et de la vermine
qui les couvre.
Leurs armes sont des lassos ou bolas à trois branches,
tressés en lanières de peau de cheval ou de
guanaque, et terminés par trois cailloux lourds et
arrondis. Cette arme entre leurs mains est très-redoutable
, ils atteignent les guanaques à une grande
distance. Les autres armes sont des javelines, et des
sabres et couteaux qu’ils tiennent des Européens.
Leur principal vêtement est un large manteau fait
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