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Nous nous contenterons, quant à p ré sen t, de ce
rapide aperçu , devant plus tard tra ite r chacune de
ces diverses races en particulier. S’il nous fallait e n t
r e r dans des détails, nous trouverions des dissem-
hlances hien pîus f rap p a n te s , des contrastes plus
tranché s , à côté des règles q u ’on croit dépendre du
climat. Nous verrions dans l’înde, sous le même climat
à la fois, « les Rohillas hlonds, situés au sud du
« Gange, bornés par les Népaiiliens, à la peau noire,
« par les Malirattes, à la peau jau n e , et les Bengales,
« brun foncé ; et c e p e n d a n t , les Rohillas habitent
« la plaine et les Népauliens les montagnes *. «
Nous pourrions citer aussi ces Kouriliens, à la peau
brune, très-velus, au visage presque caucasique, et
qui n ’ont d ’analogues su r aucun point du globe. Mais
il nous semble que cette simple esquisse suffit pour
d émontrer que chaque groupe d ’hommes, soit q u ’on
l’appelle variété, race ou espèce, existe à la fois dans
une grande étendue du globe , sous des climats bien
différents et opposés, et y conserve son type, c’e s t - à -
dire la couleur de sa peau , la forme de ses t ra i ts , et
tous ses caractères zoologiques en u n mot.
Cette v é r i té , dont chacun peut se convaincre en
jetant les yeux su r une mappemonde, est en opposition
complète avec ce principe proclamé par Buffon,
et, de nos jo u r s , p a r AI. Flourens, « que les degrés de
(1 la chaleur mesurent l’intensité de coloration de la
« peau des différentes races humaines. »
* Desmoulins, Des races humaines, p. 169. .
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ANTHROPOLOGIE. 33
Les nuances diverses de coloration d e là peau chez
les différents peuples, qui ont été regardées longtemps
comme un des principaux caractères distinctifs,
et qui ont servi de bases à la plupart des divisions
établies p o u r le genre humain, n ’ont pas toute l’im-
porlance qu’on leur a a ttribuée, et ne sont pas rép a n dues
aussi uniformément qu’on le pense.
En effet, ne trouvons-nous poinî toutes les nuances
intermédiaires, depuis le blanc jusqu’au noir le plus
foncé, chez ces hommes à visage ovale, à angle facial
développé, aux cheveux lisses, que Blumenbach a
appelés Gaucasiques? Depuis les Finnois , les Slaves
au teint éclatant de blancheur et aux cheveux blonds,
on arrive aux habitants du Aîalabar, dont la peau est
aussi noire que celle des nègres d ’Ethiopie, en passant
successivement par les Celtes et les Ibères d ’une
blancheur plus mate, et ayant les cheveux noirs, p a r
les Arabes basanés, et pa r les différents peuples de
l’Inde qui présentent toutes les nuances du brun.
Chez les hommes de l’orient de l’Asie, qu’o n a réu nis
sous le nom de Aiongols, nous trouvons une
blancheur de peau analogue à la pâleur morbide des
Européens, puis toutes les nuances du jaunâ tre ju s qu’au
brun le plus foncé.
Enfin, chez ces hommes q u ’on a appelés nègres, on
trouve aussi une foule de nuances, depuis les Hottentots
et les Boschismans,dont la couleur est claire et a n a logue
à celle de beaucoup deMougoîs, jusqu’aux noirs
les plus foncés d’Ethiopie, en passant par des nuances
intermédiaires que présentent plusieurs peuples de
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