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E S P E C E M O N G O L E .
RACE AMERICAINE.
P E C H E R A IS .
Espèce mélanienne. Bory de Saint-Vincent.
— américaine. Desmoulins.
Ainsi que nous l’avons vu, les Pécherais ont été
confondus avec les Patagons par plusieurs navigateurs.
Dans la plupart des ouvrages qui ti aiteot de
l’Anthropologie, il n ’est pas fait mention de ce peuple,
et dans les ouvrages plus récents et plus étendus de
MM. Bory de Saint-Vincent et Desmonlins, on ne
trouve qu’incertitude et obscurité.
AI. Desmoulins place les Pécherais dans son espèce
américaine, et il ajoute : « lis représentent la
race hyperboréenne dans l’hémisphère austral. »
Cette phrase est en contradiction avec la dénomination
d’espèce américaine. En effet, si les Pécherais
présentent des caractères analogues à ceux des Hy-
perboréens du nord, ils doivent être rangés, d’après
le système de cet auteur, dans son espèce mongole ;
mais nous verrons qn’ils présentent des différences
sensibles avec les Hyperhoréens.
ArNTHROPOLÜGlE. 209
M. Bory de Saint-Vincent regarde les habitants de
la Terre de Feu comme des nègres analogues à ceux
de la Terre de A^an-Diémen; il avance cette opinion
d’après AI. de Freycinet. Or, ce navigateur n ’a jamais
vu les naturels de la Terre de Feu ; ce qu’il en dit est
tiré du voyage de Weddel, et rien, dans sa citation,
n ’indique la moindre analogie entre les habitants de
la Terre de Feu et des nègres *. An reste, les hahi-
îants de la Terre de Feu ont été vus sur une multitude
de points par divers navigateurs. Tous s’accordent
dans les descriptions qu’ils en font, et rien ne
peut faire soupçonner qu’il existe des nègres sur un
point quelconque de la Terre de Feu.
Cette supposition nous semble donc complètement
dénuée de fondement.
En parlant des Patagons, nous avons déjà cité les
1 M. de Freycinet s’exprime ainsi : «Le capitaine Weddell ayant com-<
muniqué avec les Indiens de l’île l’Hermite et avec ceux d’une baie voisine,
nommée Indian-Cove, nous croyons faire plaisir aux lecteurs en donnant
le résumé de ces observations Les indigènes de la Terre de Feu, qu’il faut
soigneusement distinguer des Patagons, sont d’une petite taille. Weddell a
trouvé qu’elle se tenait entre cinq pieds quatre pouces et cinq pieds cinq
pouces anglais ('1"62 e t 1 ”65, — quatre pieds onze pouces dix lignes et
cinq pieds onze lignes, pied de roi). Une tribu des environs d’Indian-
Cove a cependant offert des dimensions un peu plus fortes ; en général,
ces bommes ont le nez aplati, les yeux petits, les joues pleines et rondes,
les jambes et les bras courts ; la figure des femmes est moins désagréable.
« Le capitaine Cook a mesuré la taille des habitants de la baie de Bon-
Succès, et l’a trouvée de cinq pieds buit pouces à cinq pieds dix pouces
anglais — cinq pieds trois pouces dix lignes à cinq pieds
cinq pouces neuf lignes, français). Les femmes ne dépassaient guère cinq
pieds anglais. ('1™5, — quatre pieds cinq pouces neuf lignes français.)
{Voyage de Uüranie, Hi s torique, t. II.)
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