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« ce cachet indélébile, cette moue si caractéristique.»
De semblables hypothèses, qii’on accueillait autre fois,
pa ra issent puériles aujourd’hui.
En t e rm in a n t , nous citerons l’opinion du savant
Marsden su r l’influence du climat.
« La blancheur des Sumatranais, en comparaison
«des autres Indiens, quoique situés sous un soleil
« perpendiculaire, où dans aucune saison de l’a n -
« née ils n ’éprouvent aucune alternative de froid,
« est, je pense, une preuve convaincante que la diffé-
« rence de couleur, dans les différents peuples de la
« te rre , n ’est pas l’effet immédiat du climat. Les e n -
« fants des Européens, nés dans cette île , sont aussi
K b la n c s , et peut-ê tre même en général plus blancs
« que ceux qui sont nés dans la patrie de leurs p a -
« r e n t s D’u n autre c ô té , les enfants et tous les
«descendants des esclaves de la Guinée et autres
« Africains, sont aussi parfaitement noirs dans le
« dernier rejeton que dans la première tige *. »
* Marsden, Hi s t , de Suma t ra , t. I", page 80.
IV
Nourriture et genre de vie.
Après le c lim a t , les causes qu’on suppose les plus
puissantes pour expliquer les dégénérescences des types
primitifs, sont la n ourriture et le genre de vie. Ces
causes exercent en effet sur l’exté rieur de 1 homme
une certaine action, mais celte action n ’est que momentané
e , de même que l’effet produit par le soleil
sur la couleur de la peau. Celle-ci s’exerce sur
des couches plus profondes; c’est sur le tissu cellulaire
que se porte touie son action. En effet, chez la
plupart des hommes, une n o u rritu re substantielle,
a b o n d an te , jointe à l’inaction et au r e p o s , produit
un large développement du tissu cellulaire qui, s’interposant
entre les muscles et les recouvrant à l e x térieur,
donne à l’homme cet embonpoint, ce volume
qui quelquefois prend des dimensions si exagérées.
Les individus, au contraire, qui n ’ont qu’une n ourritu
re peu abondante, ou bien offrant sous un énorme
volume peu de substance nutritive, sont maigres;
leu r système musculaire est peu développé, leur estomac
et leurs intestins acquièrent de vastes dimensions
comme chez les animaux herbivores; leurs
membres sont grêles. Mais cet état, quand bien même
il se serait perpétué pendant une multitude de générations
soumises au même genre de vie, n ’est cepend
an t que momentané ; ôtez la c a u s e , la n a ture r e