leurs, en espèces, en races on variétés ; mais on peut
dire q u e , pa r l ’ensemble, pa r les caractères génér
a u x , ils ne diffèrent pas. O r , c e r ta in eme n t, dans
cette vaste étendue de terres hérissées de hautes
chaînes de m o n ta g n e s , tous les climats sont re p ré sentés
: il ne s’y trouve p o u rtan t ni blancs, ni noirs,
ni cheveux blonds, ni cheveux laineux. Les Guaïcas,
les plus blancs de tous, sont sous l ’éq u a teu r'.
L extrémité nord est habitée p a r les E s k im a u x ,
les plus petits de tous les hommes; l ’extrémité su d ,
au c o n tr a i r e , pa r les Patagons, les plus grands de
tous.
On a c ru voir dans les Pécherais les représentants,
dans l’hémisphère s u d , des Eskimaux du nord. C’est
à tort; car les Pécherais sont de grande taille, quoique
plus m aigres, plus misérables que les Patagons,
ce qui lient manifestement au peu d ’abondance de
n o u r r itu re et au peu de moyens de s’en procure rL
Après ces grands co n tin en is , la première te r re
pa r son é tendue est la Nouvelle-Hollande. Cette vaste
contrée, dont la création est si spéciale, et que nous
avons vue n o u r r i r de si singuliers mammifères, n ’est
pas moins curieuse p a r les hommes qui l’h ab iten t,
et qui sont les mêmes dans toute son étendue, depuis
le 10 degré de latitude sud ju sq u ’au 40«. Ces hommes
sont n o i r s , hideux, et n ’ont pas, comme les nègres
^ Desmoulins, Des races humaines.
2 Quelques auteurs mal renseignés ont placé des noirs sur la Terre de
Feu; nous pouvons assurer qu’il n’en est rien.
ANTHROPOLOGIE. 31
d ’Afrique, les cheveux la in eu x , mais simplement
rudes et crépus.
Au delà s’étend la terre de Diémen, jusque par le
44® degré de latitude sud. Cette île présente un climat
temp é ré , analogue à celui de la France ; e t, chose
s in g u liè re , ses habitants ne sont plus ceux de la
Nouvelle-Hollande, mais bien des noirs à cheveux
trè s - f r is é s , offrant de grandes analogies avec les
races d ’Afrique.
Non loin de cette terre et de la Nouvelle-Hollande,
sous les mêmes p a ra llè le s , e t même remo n tan t davantage
vers le sud, se trouve la Nouvelle-Zélande ;
là commence la belle race polynésienne, au te in t légèrement
b r u n , aux cheveux lisses et noirs, au visage
presque ovale. Cette race s’étend depuis le 50«
degré s u d , descend jusqu’à l’équaleur, puis remonte
aux îles Sandwich, par 20 et 22“ n o r d , disséminée
su r des îles sans n ombre , et occupant ainsi un espace
d ’environ cinq cents rnyriamètres en la titu d e , sans
présenter aucune différence dans ses formes, sa couleur,
en un mot, ses caractères zoologiques.
E n f in , d ’autres races n o i r e s , différentes de celles
d ’Afrique, habitent encore quelques points du littoral
de l’As ie , r in té r ie iir des grandes îles de la Malaisie
, et s’avancent jusque dans la Polynésie, à côté
des Malais, hommes au teint clair, aux cheveux lisses,
totalement différents en un m o t , et qui vivent sous
les mêmes latitudes et dans les mêmes conditions.
Bien p lu s , les Malais habitent les rivages, et les noirs
l’inté rieur du pays et les montagnes.