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dans c ertaines occasions, telles que la g u e rre ; car,
comme toutes les peuplades de la Polynésie, ils se
liv ren t des combats. Leurs arme s sont la lance et le
c asse-tête en bois d u r, la fronde, avec laquelle ils
lan cen t des p ie rre s ovales taillées avec soin, des jav e lines
en bois léger, armées d’épines de raies, q u ’ils
lan cen t assez loin et avec justesse, et enfin, de longs
bâtons polis, in strum e n ts de jeu x a u ta n t p e u t-ê tre
que de g u e rre .
L eu rs pirogues o rd in aires sont petites et faites d ’uii
seul tronc d ’a rb re . Elles so n t pourvues d ’un b a lan c
ie r; mais, dans leu rs villages, nous vîmes, abritées
sous des h a n g a rs , de très-longues p iro g u e s , dont
quelques-unes av aien t de cinq à six pieds de h au t.
Ces pirogues leu r se rv en t, sans doute, p o u r faire la
g u e rre ou de longues navigations. Elles sont peintes
avec soin en rouge et en n o ir ; q u e lq u e s-u n e s sont
ornées de sculpture s e t d ’incru statio n s. Leurs formes
sont fines e t légères.
Comme on le voit, ces peuples sont in d u strieu x .
In d ép en d ammen t de leurs nattes e t p o n ch o s, qui
so n t d ’u n heau tissu et ornés de dessins, ils fabriqu
en t e n c o re , avec beaucoup d ’a rt des c e in tu re s
et des colliers composés de petits ro u le au x de bois
e t de coquillages, qui d o n n en t u ne grande idée de
le u r patience et de leu r adresse, vu rim p e rfe c tio u de
leurs in sirum e n ls.
Ils pa ra issen t a im er les o d eu rs fortes; ils p o rten t
o rd in a irem en t, suspendu au cou, un pe tit coco poli
qui ren fe rme des piaules aromatiques. P e u t- ê tr e a tta
c h en t-ils quelque idée superstitieuse à cet o rn e ment.
Leur n o u rritu re se compose de végétaux et de
poissons. Ils ont l’habitude de faire fermeiit(;r le fru it
â pain dans des fosses; e t ils le cuisent en gâteaux en to
u ré s de feuilles de b an an ie r, coutume to u te polynésienne.
Le porc ne se trouve p oint su r ces îles, et les
poules vaguent a u to u r des h ab itatio n s, dans u n état
à demi-sauvage.
Ils obéissent à des chefs qui sont en g ran d n ombre
et qui ne pa ra issen t pas jo u ir d ’une grande au to rité .
On les nomme Tamols.
Des h ab itan ts de toutes les îles du groupe v en aien t
chaque jo u r auprès de nos corvettes ; ils nous offraient
tous le même ty p e , et nous pouvons a s s u r e r , contra
irem e n t au ré c it de l’Américain M o re ll, q u ’il
n ’existe dans ces îles au cu n e peuplade de race n o ire.
A côté des h ab itan ts d ’Hogoleu, nous placerons
la description que fait Lülke de ceux de Lougounor,
île située à quelque distance d ans le S .-E .
« La taille des Lougounoriens est g én éralemen t
au -d e ssu s de la moyenne. L eu r stru c tu re est forte et
h ien prise. La couleur de le u r corps est chataine.
Ils o n t le visage p lat, le nez aplati p a r le h au t et re levé
p a r le bout, les lèv re s épaisses, les dents unies
et saines, les yeux n o irs, grands, sa illan ts ... La b a rb e ,
chez q u e lq u e s-u n s, est passablement longue, mais
ra re . Leurs cheveux n o irs, longs et épais, u n peu
crépus, sont rassemblés quelquefois en paquet sur la
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