î
. y 1 j;
ni
' " I r i
"UA Û.
l0-'J t f 1
fri}, " 'i : *11
\ f ' ‘IJyT
r i
- .. KÎ.wi»
■till
M ’ri-4''.
i=ri I
H
AtlC't '•
';ln [• i•.
: 'J"y
y ■': ; i ;
ri ri :F'
■ ■ i .'
:■■ '-riiîiri.-
ges fortifiés e t en to u rés de murailles de p ie rre s, leu rs
arme s de toutes les formes, leu rs én o rmes lances sculptées
et découpées avec une patience et u n a rt infinis,
leu rs légères et solides p iro g u e s , qui sillonnent en
tous sens l’Archipel e t qui m anoe u v ren t p a rfaitemen t
à la voile ; toutes ces choses su rp a ssen t de beaucoup
l’in d u strie de la race polynésienne.
L eu r religion est trè s-p ro b ab lem en t au même n iveau.
Dans chaque village existe u ne case dédiée aux
e s p r its , auxquels on consacre des a rm e s , des étoffes,
etc.
Dans la p lu p a rt des a u tre s îles, à îa Nouvelle-Calédonie,
dans toutes les îles Salomon, p a rto u t ils sont
réu n is en villages, du bord de la m e r ju sq u ’au somm
e t des montagnes. On re tro u v e cbez tons la même
in d u strie : ce sont des a rm e s p arfaitement sculptées,
de longs a rc s, des flèches, des casse-têtes de diverses
formes, des colliers, des o rn em en ts , des idoles, des
bracelets, des n a tte s finement tressées, des pirogues
en tiè rem en t in c ru sté e s de n a c re ; enfin, la fabrication
de la p o te rie , qui se retro u v e à la Nouvelle-Guinée,
à la Nouvelle-Calédonie, aux îles Viti, su rp a ssen t tout
ce que l’in d u strie des Polynésiens a pu en fan ter.
Enfin, on a vu que, p our la férocité et la perfidie,
les Polynésiens ne le cédaient en rien au x Mélaniens.
Les p rem ie rs nav ig ateu rs e n firen t souvent u n e triste
expérience.
L’origine de ces divers peuples a beaucoup occupé
les ethnographes ; diverses hypothèses o n t élé p ro posées;
mais elles sont loin de d o n n e r u ne explicalion
satisfaisante de la présence .de ces peuples dans
les lieux qu’ils h ab iten t.
L’hypothèse la plus généralement rép an d u e est
celle qui les fait v en ir de l’Asie ; mais elle ne repose
su r aucune donnée p la u s ib le , e t , de plus, elle fait
n aître une foule d’objections.
Aucun point de l’Asie ne p résen te des hommes
analogues au x Polynésiens; o n n e p eu t, c ertes, les
assimiler, soit au x In d o u s , soit aux Chinois.
Bien p lu s, les langues qui g a rd en t o rd in a irem en t
quelques trac es d ’u ne origine commune, ici se taisen t
complètement. La langue sacrée de Java, ou kawi, le
malayo, et quelques an tre s dialectes malais, m o n tre n t
bien quelques mots sanskrits ; mais il est évident que
ces m ots n ’o n t été in tro d u its dans ces langues que dans
un temps rela tiv emen t peu éloigné, et lors de l’in tro duction
du boudhisme dans la Alalaisie ; les langues
polynésiennes de l’Est n ’en m o n tre n t pas un seul. 11
en est de même de quelques coutumes, que la Alalaisie
doit au x Indous, mais qui n ’ont point p én é tré dans la
Polynésie.
Enfin, l’objection la plus forte est celle des vents
alisés, dont la direction habituelle s’oppose constamm
en t à ce que de faibles pirogues p a rc o u ren t co n tre
le vent d ’immenses distances.
AL L esso n , qni partage cette o p in io n , croit tro u ver
dans les o rn em en ts de la Nouvelle-Zélande des
vestiges de la religion indoue. « Les Nouveaux-Zéland
a is , dit ce n a tu ra lis te , sont les insulaires qui ont le
mieux conservé les tra c e s de l’antique religion du lé