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Dans la p rem iè re de ces îles, les n a tu re ls échangère
n t u n masque fait de plusieurs pièces d ’écaille de
tortue e t en to u ré de cheveux.
DES HARFOURS.
Dans la Malaisie, on désigne sous le nom d ’H a r-
fo u rs , Alfours, Haraforas, les h ab itan ts de l’in té rieu r
des gran d e s îles ou des montagnes. C’est là la seule
signification de toutes ces dénominations. Il fau d ra it
bien se g a rd e r de c roire , comme f o n t fail quelques
a u te u r s , que tous ces h ab itan ts a p p a rtie n n en t à la
même rac e e t o n t les mêmes c arac tère s zoologiques.
Nous avons v u , en e ffe t, Cjne les Harfours de Célèbes
ap p a rten a ien t à la race p o ly n é sien n e, tandis que les
h ab itan ts de l’in té rie u r de L u ço n , de Mindanao sont
de race m é lan ien n e .
M. Lesson pense que l’in té rie u r de la Nouvelle-
Guinée est h ab ité p a r des nègres à cheveux droits
et ru d e s , q u ’il nomme A lfo u ro u s-E n d an ièn e s; ils
a u ra ien t tra v e rs é tr è s - a n c ie n n em e n t le d é tro it de
T o rrè s e t au ra ien t ainsi peuplé la Nouvelle-Hollande.
Aiais l’opinion de ce savant n a tu ra liste n ’est fondée
que su r la vue de deux ou trois de ces hommes, r é duits
en esclavage , an p o rt D o re i, au milieu des
Papous qui e u x -m êm e s , ainsi q u ’on l’a vu, n ’offrent
pas, dans ce lieu , une grande homogénéité de caractè
re s. Aussi, cette assertion nous p a ra ît au moins
douteuse. « Les E n d am èn e s, dit M. Lesson, re tiré s
dans l ’in té rie u r de la Nou v e lle -Gu in ée , doivent ê tre
possesseurs paisibles des côtes méridionales, et ce sont
eux, trè s -p ro b a b lem en t, qui h ab iten t exclusivement
les bords d u d é tro it de Torrès. Les expéditions futu
re s p euvent seules ou d é tru ire ou confirmer nos
doutes. » O r, cette hypothèse se trouve complètem
en t d é tru ite ; c a r les n atu rels que nous avons vus
su r la côte sud de la L o u isiad e , dans le d é tro it de
T o rrè s su r les îles T o u d , A ro u b , et d ’au tre s î l e s ,
é taient des noirs mélaniens.
P a rta n t de cette id é e , que des noirs à cheveux
droits habitent la N o u v e lle -G u in é e , AI. Lesson l’é -
tend à tous les peuples qui h ab iten t l’in té rieu r des
au tre s îles. « Ces p e u p le s , d i t - i l , à peau noire et à
cheveux r u d e s , mais lis s e s , vivent encore dans les
lieux inaccessibles de toutes les te rre s polynésiennes ;
et c ’est ainsi que le plateau c en tra l de la p lu p a rt
des îles Aloluques est occupé de nos jo u rs, p a r les
Haraforas ou Alfourous, que les Philippines sont
peuplées p a r los Indios des E sp ag n o ls, que l’on
mentionne los negros del monte à Alindanao, les ATn-
zimbers à Aladagascar dont ils seraient les habitanis
n a tu re ls , et que nons apprîmes l’existence des Endamènes
à la Nouvelle-Guinée.»
Nous avons dit q u e , dans cette d e rn iè re île, l’e x
isten c e des Endamènes ( ou Australiens ) était fort
douteuse. Quant aux Aloluques, les Harfours de Célèbes
, de C é ram , de Bourou , les Battas de Sumatr
a , les Dayahs de Bornéo sont des peuples de race poly
n ésien n e. Nous avons eu occasion de voir quelques
negros de Alindanao, à S am b o an g an , et nons pouvons