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« Les chefs de cette île passent dans leu rs maisons
« leu r vie oisive et insouciante ; voilà pourquoi la
« co u leu r de leu r corps est moins foncée que celle
« de leu rs vassaux , dont la peau chataine ne diffère
« en rien des a n tre s peaux de FOcéanie...
« Quand même les rem a rq u e s de AI. Lesson se~
« ra ie n t ju stes dans toute leu r éten d u e, rela tiv em en t
« à tous les hahitants d’U a la n , la question, malgré
« cela, ne serait encore q u ’à moitié résolue ; c a r en
« les appliquant au x au tre s Carolins nous tro u v e ro n s
« de grandes différences »
Aiais nous ne devons p oint nous b o rn e r à ces e x em ples;
voyons ce que disent des Carolins AIAI. Quoy et
Gaimard, qui ont vu ces n a tu re ls dans p lusieurs îles :
«Dans cette étude de p lusieurs centaines de n a tu re
ls , nous avons re co n n u e t confirmé ce que F o rs te r
n ’avait admis que comme u n e supposition*, puisq
u ’il n ’avait pas vu ce peuple, qui ap p a rten a it ré e llem
en t à la race jau n e de la m e r du su d ; c’est la
même conformation g é n é ra le , ce so n t les mêmes
tra its , la même chevelure lisse et flo ttan te ... Leur
ta ille , en général, est seulement u n peu moins élevée
que celle des a u tre s peuples du grand Océan, leu rs
an alo g u es... La seule différence que les Carolinois
p ré s en te n t avec les peuples dont nous venons de
« (C Les Larrons et les îles Carolines, nouvellement découvertes, sont
habitées par une race d’hommes , qui a une grande ressemblance à la
première race de la mer du Sud. Leur taille, leur tempérament, leurs
moeurs et leurs usages, tout annonce cette affinité, e t , suivant quelques
écrivains, ils ressemblent, prcsqu’à tous égards, aux Tagales de Luçon ou
de Manille. » {Forster, p. 252).
faire men tio n , c’est q u ’ils sont un peu plus foncés
en couleur, tir a n t su r le b ru n ... Cette nu an ce ne
suffit pas p o u r en faire u ne rac e p a rticulière, elle
tien t à l’influence d ’n n soleil a rd e n t... Ces différen
ces sont les mêmes que celles q u ’on p eu t r em a r q
u e r en F ra n c e , en tre des Normands et des P ro v e n ç
au x * .,. »
Nous citerons en co re Fopinion de AL de Chamisso.
Il dit : « La rac e de ces in su laires est la même que
« celle qui peuple toutes les îles d u Grand Océan. »
Nous p o u rrio n s m u ltip lie r les citations et les exemples,
mais nous p ensons que ce qui précède suffit
p o u r d ém o n tre r que les c a ra c tè re s zoologiqnes sont
iden tiq u es chez les Carolins e t chez les P o ly n é siens.
Si les Carolins a p p a rten a ien t à ia race Alongoîe,
s’ils descendaient des Chinois ou des Japonais, ils
d ev ra ien t offrir le même type que ces d e rn ie rs. Or, ,
il n ’en est rie n , de g ran d e s différences les séparent,
et on ne p eu t a dm e ttre q u ’ils a ien t changé à ce point
depuis le u r séparation de la souche Alongole.
« L eu rs grands y eux sa illan ts , dit le capitaine
Lütke, leu rs lèvres épaisses, leu rs nez retro u ssés,
p ré s e n te n t u n co ntraste frap p an t avec îa physionomie
des Japonais et des Chinois, et u ne grande conformité,
au co n tra ire , avec les physionomies des h a b
itan ts des îles de Tonga et de Sandwich, conformité
que nous trouvâmes s’éten d re à tout leu r ex té rieu r.
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Zoologie du voyage de VAstrolabe, t. !•'.