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vant plusieurs savants e th n o g rap h e s , les races p rimitives
habiteraient encore aujourd’hui les lieux où
l’histoire les signale pour la première fois. Ainsi,
MAI. Klaprolh, A. de Rémusat, A. Ralbi, sont arrivés
à cette conclusion pa r l’étude comparative des lan gues
; MM. Desmoulins, W. Edwards, Dory de Saint-
Vin c en t, p a r l’élude des historiens de toutes les n a tions
et pa r la comparaison des caractères zoologiques.
Plus t a rd , nous discuterons ces différents moyens
d ’investigation ; quant à p r é s e n t , nous adoptons plein
ement les conclusions des savants que nous venons
de citer, et nous nous contenterons , ainsi que nous
l ’avons fait pour les mammifères, de je te r un coup
d ’oeil sur les limites d ’habitation des différents r a meaux
du genre humain.
Nous voyons la moitié orientale de l’Asie, depuis le
65« degré environ de latitude nord jusqu’à quelques
degrés de l’équateur, offrant ainsi tous les degrés de
tempéra ture , depuis les glaces du cercle polaire ju s -
qu aux chaleurs brûlantes de la zone torride, et tous
les accidents et les variations possibles de climat, par
ses grands fleuves, ses chaînes de montagnes, ses immenses
plaines cultivées et ses forêts, n ’être entièrement
peuplée que d’une seule espèce ou race, connue
sous le nom de mongole. Les plus b runs de celte famille
sont au nord, les plus blancs au midi.
L’autre moitié du continent b o r é a l , c’e s t -à -d ire
l Europe et le reste de l’As ie , peut être divisée en
deux parties , l’une n o r d , l’autre sud. La première
s ’étend depuis le cercle polaire arctique jusque vers
le 45 ou 50« degré n o rd , depuis la Scandinavie
jusqu’à la me r Ca spienne , et contient un groupe
d ’hommes à cheveux b lo n d s , au teint blanc et coloré,
aux yeux bleus. La deuxième, ou la partie sud,
courant n o rd -o u e s t et s u d - e s t , va des îles Britanniques
ju sq u ’au Bengale et à l’extrémité de l’in d o s -
t a n , depuis le 50® degré jusqu’au 8 ou 10® nord. Ce
vaste espace est entièrement couvert p a r des peuples
à cheveux lisses et uoirs, à visage ovale.
L’Afrique, depuis environ le 25« degré de latitude
nord ju sq u ’au 33® degré sud, est peuplée d ’hommes
plus ou moins noirs, aux cheveux crépus et laineux.
Ce n ’est point seulement entre les tro p iq u e s , mais
dans toute son étendue ; car les peuples offi aiit des
caractères différents, et qui habitent son rivage au
nord et à l’e s t , sont très -probablement venus s’implanter
su r ce territoire . Il faut bien admettre que
sur cette vaste étendue, le climat n ’est point é g a l , et
c ep en d an t, toutes ces peuplades diffèrent peu les
uns des autres. Les Foulahs , hommes à peau jaune,
se trouvent au m il ie u '.
L’Amé rique , dans toute sa lo ngueur, depuis 60“
nord jusqu’au cap Ho rn , pa r 55“ su d , contient une
foule de peuplades offrant quelques légères différences
qui les ont fait distinguer, pa r quelques a u -
î Suivant quelques ethnographes, les Foulahs seraient venus d’ailleurs;
en admettant ce fait, on voit de même que leur peau n’a pas bruni,
que ieurs caractères zoologiqnes n’ont pas été modiüés par un séjour prolongé
sous un climat torride où habitent des noirs.
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