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VIII
Des caractères spécifiques.
« Quelque peu avancée que soit la science anthropologique,
les bases, cependant, en sont certaines et
positives, et quel que soit le sens qu on attache aux
mots qui désignent ses véritables caractèies, ceux-ci
ne sauraient cire méconnus.
« Les caraclères distinctifs des races humaines
sont de deux sortes: les premiers, ii l’exemiée de ce
qni a lieu pour les autres branches de la zoologie,
s’occupent nniqnemenl de l'homnie physique, ce sont
les caractères zoologiques ou anihropologiques ; les
seconds ne considèrent que l’homme moi-al sons c e r taines
faces, et ont pour but l’élude des langues, de
l’histoire, des coutumes : ce sont les caractères
ethnologiques.
« Les caraclères zoologiques peuvent se diviser en
extérieurs et eu intérieurs ou analomiipiea.
« Les caraclères exléi ienrs sont : la couleur de la
peau, des muqueuses, de l’iris, des ongles; la nature,
lacouleuiA la rareté du poil et des cheveux; les traits
du visage ; les formes et les proporlions des diverses
parties du corps.
« Les caractères intérieurs sont tirés de la forme
et de l’épaisseur des os du Ciàne et du squelette ; de
la couleur, du volume et de la substance des o r ganes.
»
I
C’est ainsi que nous établissions les caractères
anlliropoîogiques, dans une note présentée à l’Aca-
démie (les Sciences, à l’occasion des Américains
loways Depuis celte époque, notre manière devoir
sur ce sujet n ’a subi aucune modification.
Nous examinerons successivement ces divers caractères.
Le premier qui se présente est îa couleur de îa
peau. C’est, en effet, le [dus frappant, et en voyant les
hommes diversement colorés, il jiaraît naturel de les
classcT d ’après leurs nuances. Aussi, la plupart des
classifications reposent-elles sur la couleur de la
peau. Ce caractère, utile lorsqu’il est appuyé par la
coriélation des autn^s caractères, devient au contraire
une source d ’e rreu rs lorsqu’il en est isolé.
Nous avons montré plus haut que la couleur noire
se trouvait au même degré chez plusieurs races nègres,
chez des Indous eaucasiqiies, et peut-être chez
quelques variétés mongoles ; que la couleur brune ou
basanée était la même chez plusieurs races cnucasi-
ques et chez les Américains, les Océaniens, les Ala-
lais, les Mongols.
Indéjiendammcnt de la couleur de la peau, on a
cherché si dans son organisation, dans sa structure,
il n ’existait point des analogies ou des différences
assez grandes pour rappiocher ou séparer les diverses
variétés humaines.
Chacun sait que la structure de la peau, en raison
« Comptei -rendus de l ’Académie de* Scienca, t. XXI, 30 juilloi 184-5.
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