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194 VOYAGE AU POLE SUD.
E u ro p é en s* .» Le sieur Villemorin de S a in t-M a lo ,
commandant le Saint-Jean-Baplisle, en 1713, ra p p
orte la même chose de ceux q u ’ils vit au d é tro it
de Lemaire, en 1713 : « Deux pirogues des sauvages
de l’île de Feu v in ren t à hord, ils a imaien t le rouge
e t volaient to u t ce qui p ré sen ta it cette co u leu r...
Ces gens pai u re n t rohusles , mieux faits que les
Indiens du Chili. Leurs pirogues étaient faites
d ’écorce d’a rh re cousue avec a r t " .»
Les navigateurs qui v in ren t en su ite, v iren t simultanément
les Pécherais et les Patagons; ces d e rn ie rs
avaient alors fait la précieuse conquête du cheval,
il devenait facile de les distin g u e r des Pécherais, et
aucune in certitud e ne devait plus rég n e r su r la présence
de deux peuples d is tin c ts , dans les parties
orien tale et occidentale du d é tro it.
Le p rem ie r récit qui nous montre les Patagons nomades
en possession de n om b reu x chevaux, e st celui
des naufragés du vaisseau le Wager, de l ’escadre de
l’amiral Anson, qui p a ssè ren t h u it mois au milieu de
ces sauvages, en l’année 1741. Ils re p ré se n te n t les
Patagons comme grands et bien faits, et ayant de cinq
à six pieds de h au t.
Voici ce qu’ils disent des Pécherais : « Vis-h-vis
du promontoire Quad, nous vîmes quelques Indiens.
Ils sont détaillé médiocre, leur teint est olivâtre ; ils
ont les cheveux d’un beau noir et ils les portent fort
* Frézier, Voyage au Chili, p. 31.
•*Ibid.
ANTHROPOLOGIE. 19o
courts ; leu r visage est ro n d , ils ont le nez et les yeux
petits, mais les pins belles dents du monde. »
Quant aux Patagons, ils se b o rn en t h dire : « qu’ils
sont grands et hien fa its; ils ont communément de
cinq à six pieds de h a u t; leu r teint est de couleur
o liv â iie . » Pendant le long séjour q u ’ils ont fait au
milieu cle ces sauvages, ils ont pu se convaincre C|ue
l ’inceste était regardé comme u ne chose toute n a tu relle.
C’est aussi dans ce ré c it qu’il est p a rlé , p o u r la p re mière
fois, des lassos et des bolas.
Plusieurs années ap rè s, en 1764, le capitaine an glais
Byron trav e rsait le dé tro it de Magellan, et visitait
auprès du cap des Vierges une troupe cle cinq
c ents Patagons ; f / ne les mesura point.
« Je vis, dit-il, une tro u p e de cinq cents hommes,
la p lu p a rt â cheval. Le p rem ie r qui vint au devant
de moi était d ’une taille g ig an tesq u e... Je ne le mesurai
point, mais si je puis ju g e r de sa h a u te u r, p a r
conqiaraison de sa taille à la mien n e, elle n était guère
au dessous de sept pieds anglais * ; leu r vêlement se
composait d ’un m an teau de peau, le poil en dedans ;
ils avaient des bottines de peau et u n e e sp è c e d ’épero
n ; le visage et le corps peints ; un de leurs yeux était
e n to u ré d ’un c e rc le blanc, l ’au tre d ’uncercle n o ir ;
le reste du visage était b iz a rrem en t sillonné p a r des
lignes de diverses couleurs. On p eu t donc a isém en t
s’imaginer l’impression que dut faire su r nous la vue
de cinq cen ts hommes, do n t les plus petits é ta ien t au
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