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éloignées les unes des autres, et dont la chaîne se prolonge
jusqu’aux îles Pelew inclusivement. Ce grand
archipel a reçu des géographes le nom de Carolines occidentales.
Suivant Lütke, il forme les Carolines proprement
d ite s, qui s’étendraient ainsi d’Ualan aux
Pelew, et de 2® à 12" lat. N.
Les hahitants de loutes ces îles vont nous offrir un
type uniforme, des coutumes et des moeurs identiques.
Le langage qui, au fond, doit être le même,
présentera seulement, d’île h île, quelques légères (jif-
férences. Tous sont navigateurs et construisent avec
habileté des pirogues d’une marché supérieure.
Nous prendrons pour type des Carolins occidentaux,
les indigènes de l’archipel Hogoleu, un des pîus considérables,
au milieu desquels nous avons séjourné
pendant quelque temps.
ARCHIPEL HOGOLEU.
Les naturels d’Hogoleu sont, en général, de stature
médiocre, quoique bien faits et bien proportionnés.
Leurs traits n ’ont rien de grossier; de même que les
Polynésiens, ils ont les yeux noirs et horizontaux, îe
nez large, très-peu épaté, les lèvres médiocrement
grosses, les dents belles, les cheveux noirs et lisses,
relevés et allachés derrière îa tête, avec leur fronde,
et ornés d’im peigne long et étroit, en bois jaune, et
garni de plumes.
On peut dire que , par leur extérieur, ils tien-
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nent. le milieu, entre les Aîalais et les Polynésiens *.
Quelques hommes seulement offrent des traces de
tatouage.
Ils paraissaient très-jaloux de leurs femmes et les
dérobaient à notre Vue ; celles-ci sont inférieures aux
hommes, elles sont de petite taille, ramassées. Leur
visage est plus rond qu'ovale. Les lèvres, généralement
plus saillantes, l’angle facial plus aigu.
La plupart des hommes vont entièrement nus; cependant
ils se couvrent quelquefois de ceintures et
de ponchos très-bien lissés à l’aide d’un petit métier,
« seul débris des arts de leurs pères, » dit AI. Lesson,
mais qui, vu sa simplicité, n ’est cependant que le
premier pas de l’industrie humaine et l’enfance de
l’art". Us portent aussi des colliers de graines et de coquillages,
et des rouleaux de bois léger peints en jaune
ornent leurs oreilles, dont le lobe esl percé et trè s-
élargi.La teinture de curcuma jouit chez eux d’une
grande vogue ; non contents d’en teindre leurs vêlements
et tous leurs ornements et ustensiles, ils s’en
barbouillent entièrement le corps et le visage, surtout
1 <! Ces naturels nous ont paru avoir le teint des Polynésiens en général ;
mais un peu plus foncé que celui de Tonga... Taille ordinaire, assez bien
proportionnée... Les traits sont réguliers, quoique le visage soit un peu
a p la ti, le front droit et légèrement déprimé sur les tempes. Le nez court,
la lèvre supérieure et les pommettes un peu saillantes. La barbe peu
fournie » [Journal de M. Roquemaurel) .
« Les naturels ressemblaient à ceux de l’île Nougouor, mais leur étaient
cependant inférieurs » {Journal deM. Dubouze t ).
2 Ce vêtement et le métier qui sert à sa fabrication se retrouvent l’un
et l’autre dans l’Amérique du sud (Voir leur description dans le 5' vol-
de l ’Histor ique du Voyage).
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