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Les diverses invasions des barbares n ’ont pas fait
davantage; ils passaient couinie un torrent, et bientôt,
poussés par d ’autres, ils disparaissaient.
Dans les combats qui avaient lieu entre eux et les
Gaulois, il est à croire que le premier soin de ces
derniers était de mettre en sûreté leurs iemmes et
leurs richesses, soit dans les fo rê ts , soit dans les
montagnes et les lieux inaccessibles. Cette lactique a
toujours été celle des peuples ba rbares ; elle est encore
aujourd'hui celle des Arabes.
Mais quand bien même ces ba rba re s s’implantaient
sur le sol, an milieu des peuples conquis, ils étaient
toujours en petit nombre, relativement à ces peuples;
comme les Visigoths, en Espagne, les Francs dans le
nord de la Gaule, ils commençaient p a r fonder une
ville, puis ils s’agrandissaient p a r la conquête. Les
Francs ne possédèrent d ’abord q u ’une petite portion
du territoire des Gaules ; puis, peu après, pa r la
force, la ruse, la trahison ou les traités, iis s’agrandirent
et devinrent maîtres du sol et des peuples gaulois
qui rh a b i t a l e n t .
Cependant, au milieu de ces conquêtes multipliées,
de ces implantations des conquérants su r le sol, quelques
mélanges eurent lieu, on ne saurait le nier, et du
reste les vestiges en subsistent encore de nos jours.
Mais comme cela devait être, le petit nombre altéra,
mais ne domina point le plus g rand. Ces croisements
ne furent pas généraux ; dans les localités défendues
p a r la nature, dans les montagnes et les forêts, des
peuplades entières surent se conserver intactes, elles
furent refoulées, mais non altérées, et si elles r e connurent
l’autorité des chefs qui avaient subjugué
le reste du pays, elles ne se mêlèrent point avec les
vainqueurs.
Il est donc possible de retrouve r çà et là les types
primitifs des nations, vivant encore intacts au milieu
des mélanges ; et nous sommes loin de mettre en
doute la possibilité que AI. W. Edwards * ait retrouvé
les deux types gaulois, les Galls et les Kimris , dans
les populations de l’est de la F ran c e , et de l’ouest et
du n ord de l’Italie. Seulement nous avouons qu’il
faut pour cela un talent d ’observation parfait et un
tact e x q u is , ce qui n ’est point donné à tout le
monde.
Sans admettre entièrement les résultats q u ’il annonce,
nous pensons que ces types existent encore,
non d’une manière uniforme et complète, mais agglomérés
çà et là, au milieu de la masse des mé langes.
Au reste, ces premiers aperçus deM. W. Edwards
ont besoin d’être rev u s , d ’être sanctionnés
p a r la critique. Ainsi, dans sa description des Kimris,
AL W. Edwards ne parle point de la couleur des cheveux.
D’après son récit, on croirait q u ’ils sont bruns,
de même que ceux des Galls. Or, suivant lui, les Gaulois
de Breimus étaient des Kimris, e tr iiis to lre nous
les représente avec de longues chevelures blondes
ou rousses. — D'un autre côté, devons-nous admettre
rexplication que donne de ce fait M. Desmoulins, en
1 Caractères physiques des races humaines.