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pant cle 1 action du soleil su r l’espèce humaine, re la tivement
à la couleur. Des Sandwichiens , hommes,
femmes et enfants avaient été pris par u n corsaire
des Indépendants d’Amérique : ils étaient devenus si
bruns, que nous avions de la peine à les reconnaître
pour être de la race jaune. Nous avons vu le même
phénomène sur iin honime des Marquises, et tous les
jours 011 pouvait l’observer en comparant les chefs
aux honmies de peine q u i , pour se procure r leur
nouiTiiure, passent leur vie su r les récifs, et sont
presqu’enlièrement nus »
Il serait facile de mulliplier ces citations, mais nous
pensons que celles-ci suffisent.
Une e r re u r en entra îne souvent une autre. M. Des-
moulins hatit toute une théorie su r I’iiifluence de la
chaleur, d ’api èsles faits erronés que nous avons cités.
« Cette addition, d it- il, peut se faire en s e n s c o n -
« traire et négatif, au point q u ’une couleur originelle
« de la peau étant donnée, la même action de l'air,
« du soleil et de la lumière sera chez une race une
« addition , chez 1 autre une soustraction..........
« Tous les Européens ne subissent pas également
« ce brunis sement, ce nobxissement de la"peau et
« des cheveux par ra c tio n des climats chauds. Les
« hommes à cheveux hlonds, à teint blanc marqué
« de taches de ro u s s e u r , tous les hommes de race
« mdo-germanique e n f in , conservent leurs cheveux
« blonds et leur teint blanc dans les colonies des An-
VAstrolabe,
« tilles et de l’Inde, là où les Européens, Celtes, Ib é -
« riens, Pélages, e tc ., b runissent ou même noircissent
« de peau et de cheveux. Je ne citerai qu’un seul fait.
« Dans l’Afrique australe , les Hollandais et les An -
« glais, surtout les femmes, ont le teint d ’un blanc
« rosé plus ¡)ur encore que dans leur pays. »
D’a b o rd , M. Desmonlins aura it pu mieux choisir
son exemple; car le Cap de Bonne-Espérance, colonie
successivement hollandaise et anglaise, est situé par
33“ de latitude sud e t, pa r conséquent, présente un
climat tempéré.
Mais il prenil soin, quelques lignes plus bas, de détru
ire lui-même son as se rtion, en disant qu’on en a
observé auianl sur les Portugaises du Brésil et les Espagnoles
des Philippines.
O r , nous ne sachions pas que les Portugaises et
les Espagnoles soient de race blonde.
Si donc ces dames des colonies ont conservé leur
teint rosé et leur fraîcheur sous un climat torride,
nous pensons, et cela est un résultat de nos observations,
que cela lient tout simplement à ce q u e lle s se
renferment p endant le jour dans des appartements où
la lumière pénètre à p e in e , et qu’elles ne s exposent
jamais aux rayons solaires.
L’action du soleil dans nos climats est aussi évidente
su r les hlonds que su r les b runs , quoique d’une
manière dilîérenle. Tout le monde sait que , pendant
l’été, le visage des blonds qui s’exposent au soleil devient
d’une couleur plus foncée, se couvre de taches
de rousseur. Il ne brunit pas de la même teinte que