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310 VOYAGE AU POLE SUD.
h balancier. E n tre au tre s coutumes de la race noire,
on retro u v e chez eux l’usage du b é te l, les bracelets
en trid a cn e , l’a rc et les flèches.
Nous ne vîmes que ces trois n a tu re ls ; mais à b ord
de VAstrolabe, on p u t en observer u n plus gran d
n ombre v en u s su r plu sieu rs pirogues. Ils é ta ie n t les
mêmes. Voici les observations de quelques officiers
de ce n av ire .
« Les n a tu re ls de Pelew nous on t p a ru moins beaux
que les Carolins. Les cinq ou six n a tu re ls que nous
avons pu ex am in e r de p rè s , peu v en t même pa sse r
po u r laids et chétifs. Leurs yeux peu o u v e rts sont
lég è rem en t o b liq u e s, leu r bouche est h o rrib lem en t
défigurée p a r l ’usage du b é te l, leu rs cheveux sont
longs et flo ttan ts; leu rs pieds et leu rs mains sont
tellem en t noircis p a r le tatouage, q u ’on se ra it d ’abord
ten té de c roire que ces extrémités so n t couvertes
de g an ts et de brodequins. Quelques festons de ta touage
rem o n ten t le long des bras et des cuisses. Ces
in su laires sont n u s, ou voilés d ’u n simple maro. Ils
p o rten t aux poignets de gros an n e au x en coquillages,
e t leu rs oreilles sont ornées de m o rce au x d'écailles de
to rtu e . Ils font usage de l’a rc e t de la flèche. Leurs
poteries sont en bois v e rn i de co u leu r rouge, analogues
au x vases d ’Hogoleu *.»
« Un gran d nombre de pirogues nous am e n è re n t
des hommes de petite taille et de peau plus sombre
que celle des h ab itan ts de Couap, R o u k , etc. Les
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tra its de leu r physionomie sont su rto u t beaucoup
plus laids *.)>
c( Ils me p a ru re n t sous le rap p o rt physique b ien
in fé rieu rs au x Carolins. Tous étaient n u s, fort laids
e t faisaient usage du bétel »
Dans l’examen des différentes îles Carolines, nous
en avons omis une des plus considérables, découverte
en 1827 p a r le capitaine russe Lütke, D’Urville ® r e p
ré sen te les h ab itan ts de celte île comme des n o irs;
cette assertion n ’est p o int exacte, mais fort ex cu sable
cep en d an t; c a r à l’époque oü il l’ém e tta it, la
re la tio n de Lülke n ’av ait p oint encore p a ru . Voici
le p o rtra it que tra c e ce nav ig a teu r des h ab itan is de
cette nouvelle île. « Les Pouynipétes diffèrent d ’une
m an iè re frap p an te ta n t des Ualanais que des Carolinois
que nous vîmes dans la suite. Ils se rap p ro ch en t
beaucoup plus à l’e x té rie u r de la ra c e des Papous.
Ils ont le visage large et p lat, le nez large et écrasé,
les lèvres épaisses, les cheveux crépus chez quelq
u e s-u n s. De grands yeux sa illan ts La co u leu r
de le u r peau e st d ’une nu an ce en tre la chataine * et
l’olive. Ils sont d ’une taille m o y en n e , bien faits et
pa ra issen t ê tre fo rts ... Ils ont le poncho. Leurs chev
eux re s te n t épais et mêlés en d é so rd re . Ils p o rten t
leu r fronde au to u r de la tête. On rem a rq u e dans le
tatouage de leu r corps u ne b ien plus g rande variété
1 Voyage au Pôle sud, t. V, p. 343.
2 Journal de M. Dubouze t .
Voyage pittoresque autour du monde.
4 Cette couleur est cellfe que le capitaine Lütke, dans ses descriptions,
assigne à la plupart des Carolins.
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