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Il est probable que ce type p u r polynésien, se r e tro
u v e encore su r quelques petites îles inexplorées
des Carolines. On v e rra , du re ste , que, parmi ces d e rn
ière s î le s , beaucoup de n a tu re ls n ’offrent aucun c a ra
c tè re qui puisse les faire sé p a re r des P o ly n é sien s,
n o tam m en t aux îles Alariannes.
CÉLÈBES (h a r f o u r s DE MANADO).
Nous n ’avons point visité ce peuple cu rie u x , cependant
nous pensons q u ’il ap p a rtie n t à la race polynésienne.
Les descriptions si précises et si complètes
qu en font MM. d Urville, Quoy et G aimard ne doivent
point laisser de doute à cet égard. Voici le p o rtra it
q u ’en a tracé d ’Urville : « Au p rem ie r abord , j ’ai
été frappé d ’é tonnement en voyant le c a ra c tè re de fig
u re , la to u rn u re et l’e x té rie u r des hab itan ts de C é -
lo r s ; il y a même quelque chose de ju if dans leurs tr a its» {Ex t r . du
j o imi . de M. Marescot . )
« Ces naturels sont les plus beaux que nous ayons vus jusqu’à présent,
sans en excepter les Noulvahiviens. Tous ceux que nous avons vus étaient
de cinq pieds six pouces au moins. Une belle t ê t e , placée sur un corps
bien proportionné... Us ont le teint cuivré, le s yeux petits et v if s , le nez
assez bien fait, le s dents blanches et bien rangées; le s cheveux long s, de
deux pieds au moins et lisse s , son t relevés sur l’arrière de la tête. » {Extr.
du journ. de M. de Montravel . )
« A mon avis, ce sont les plus beaux sauvages de l’Océanie. » ( M. Coup-
vent.)
La plupart étaient sans tatouage, les autres avaient seulement quelques
lign e s descendant du cou à l’avant-bras, sur le s é p a u le s , le dos ou la
poitrine. Quelques-uns avaient la figure barbouillée en ja u n e , le s cheveux
relevés derrière la tête. » {M. Dubouzet . )
« Ces naturels connaissent l’expression de tabou. » ( M. Roquemau-
rel. ) »
lèbes, p rès Manado, rap p ro ch an t bien plus ces h om mes
des Polynésiens que des Malais. Leur tein t est
plus clair, leu r visage plus a rro n d i, et leu r corpulence
plus marquée que dans la famille malaise p ro p rem en t
dite. En u n mot, il me semblait re tro u v e r p armi eux
plu sieu rs de ces figures que j ’avais déjà observées à
Taïti, à Tonga-Tahou, ou à la Nouvelle-Zélande,
tandis que je ne retro u v a is aucun ra p p o rt, ni avec les
Papous de Dorey, ni avec les Harfours de Bourou, ni
même avec les faces éq u arries e t osseuses des Malais.
J ’aimais à considérer toutes ces figures et à y dém
ê le r la p lu p a rt des tra its que j ’avais déjà observés
dans les diverses peuplades de la P o ly n é sie , su rto u t
à Taïti et à Tonga. » Plus loin il ajoute :« Ces hommes
n ’ont ni temples, ni idoles, ni p rê tre s, ni culte proprement
dit. L eu r religion semble se réd u ire à
u n e espèce de m an ic h é ism e , comme celui des h a b
itan ts de Tonga-Tahou. Ils c ro ien t à des esprits
malfaisants auxquels ils adressent des voeux, et en
r iio n n e u r desquels ils s’imposent des privations an a logues
au Tabou des Polynésiens. En u n mot, leu rs
Empongs ont beaucoup de ra p p o rt avec les Atouas de
la Nouvelle-Zélande ou lesHotouas de Tonga h»
Voici donc les h ab itan ts de M an ad o , classés par
leu rs caraclères zoologiques, et de plus, p a r l’analogie
des coutumes et des croyances religieuses, choses
que la trad itio n conserve avec le plus de soin.
Après u ne semblable description, après des r a p -
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