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rOcéanie, connus sous les noms d’Australiens, de
Mélanésiens.
On voit, d ’après cela, que la couleur noire, loin
d ’être particulière aux nègres, se trouve également
chez des hommes qui, du reste, oifrent lesdifféiences
les plus saillanies d ’organisation, en un mot, chez des
nègres, des Mongols et des Gaucasiques.
Quant cà celte couleur qu’on a appelée jaune, rouge,
basanée, cuivrée, etc., (car tous ces mots n ’expriment
q u ’une couleur jaune bistrée plus ou moins intense ),
on la re tro u v e aux mêmes degrés chez les Arabes, les
Indous, les Chinois, les Hottentots, les Boschismans et
chez quelques nègres de l’Océanie ; c est-a-dire chez
des Gaucasiques, des Mongols, des nègres, et de pins
chez les Américains, les Malais et les Polynésiens.
On peut concluí e de là que la couleur n ’est pas un
caractère suffisant pour reconnaître etdiiîérencier au
p remier abord les diverses variétés du genre humain;
Que les dénominations de Gaucasiques, Nègres,
Mongols, ne sont point synonymes avec celles de race
blanche, race noire, et race jaune;
Que ces dernières dénominations, ainsi que celles
qui reposent en général su r la couleur, sont incomplètes
et, p a r conséquent, défectueuses.
III
De l’influence du climat.
Les nombreuses classifications proposées pour les
rameaux du genre humain peuvent être réunies
sous deux systèmes. Dans le premier, les variétés
humaines sont regardées comme produites par des
influences puissantes et constantes. De ce nombre
sont le c lim a t , la nourriture et le genre de v ie , les
croisements.
Ainsi, ces variétés ne seraient que des dégénérescences
, des dégradations d ’une espèce unique et, de
même que pour les variétés que présentent les animaux
domestiques, on emploie pour désigner les
divers groupes d ’hommes la dénomination de races.
Dans le second sys tème , au c o n tr a ir e , on regarde
les variétés humaines comme primitives, c’est-à-dire
ayant toujours existé, avec les caractères q u ’elles
p ré sen ten t encore de nos jours. Ces caractères se p e r pétuant
inaltérables à travers les siècles, ont été considérés
comme spécifiques et ont conduitquelques auteu
rs à diviser le genre humain en un plus ou moins
grand nombre d ’espèces tranchées, analogues à celles
qui distinguent entre eux les autres mammifères.
Ainsi, s’il est hien prouvé que ces différences qu’on
rema rq u e parmi les peuples du globe, sont l’oeuvre
et le résulta t de l’iniluence d ’agents extérieurs puis -