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h ï■il.
nègre, u n Américain, un Germain ou u n Celtique.
3" L’espèce s’éloignera du type primitif et sera
d ’aulant plus altérée pa r des croisements avec d’au tre
s espèces, que les individus qui la composent différeront
plus les uns des autres et que les types seront
plus nombreux.
4° Plus les différences seront grandes entre les individus,
moins les espèces qui les auront produits
seront voisines, et vice versa.
Ces principes posés, examinons rapidement les
espèces et les mélanges dans les diverses parties du
monde.
Nous commencerons p a r celles qui offrent le plus
de probabilités pour être pures et sans mélange. Nous
procéderons du simple au composé.
Fidèle à son système, AL Gerdy, aprè s avoir cherché
dans l’histoire les preuves du mélange des peuples
de l’ancien inonde, veut puiser à la même source
pour p rouve r que des croisements existent également
chez les peuples du nouveau. Aiais ici sa tâche devient
plus difficile; l’histoire manque complètement,
elle commence. Il ne peut donc se reje te r que sur les
faits contemporains. Alalheureusement, il ne paraît
pas avoir apporté dans le choix de ses exemples une
critique assez l igoureuso, ainsi que nous allons le
voir en exaininanl successivement les causes qu’il
met en avant pour expliquer les croisements des
espèces qui peuplent l’Océanie, l’Amérique et l’Afrique.
Voici ce q u ’il dit de l’Océanie : « Les Chinois et
« les Malais répandus dans les îles de l’Océanie s ’y
« so n t croisés avec différents peuples qui paraissent
« s’y être conservés eu partie à l’état de pureté. » A
cela, nous répondrons : les Chinois ne sont point r é pandus
dans les îles de l’Océanie ; on n ’en trouve a u cun
vestige, et rien n ’indique qu’ils y soient parvenus
autrefois.
Il en est de même des Aîalais. Ceux-ci ont pu cependant
se croiser avec des Polynésiens, mais seulement
dans quelques îles voisines de la Alalaisie.
Le même auteur prétend qu’à la Nouvelle-Hollande,
les Anglais eux-mêmes commencent aussi à se
mêler avec les naturels du pays. Cette assertion est
inexacte. Les Australasiens fuient le contact de la
civilisation : à mesure que les Anglais agrandissent
leur territoire, les naturels se reculent vers l’intérieur.
Les quelques tribus qui se trouvaient aux environs
de Port-Jacksoii vont chaque jo u r en décroissant, et
c’est à peine si l’on cite quelque ra re mélis d’Aus-
tralasien et d’Européen. Cette absence de mélis entre
deux peuples vivant en contact sur la même terre
prouve bien incontestablement la différence des espèces.
On conçoit du reste que, si ces mélis existaient,
ils seraient bien faciles à reconnaître et à dif-
féi encier des espèces mères.
A Hobart Town et su r toute la Ta sman ie , il n ’y a
pas davantage de métis; tout ce qui reste des indigènes
(quai*ante environ) a été transporté dans une
petite île du détroit de Bass.