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62 VOYAGE AU POLE SUD.
(C vent être si éloignées q u ’elles aient même échappé
a h nos conjectures ; on doit y rapporte r tous les phé-
« nomènes de dégénération encore énigmatiques. Sans
c< doute, il faut aussi a tt r ib u e ra ces causes médiates,
« en grande partie inconnues, les formes nationales
« du c râne, la couleur q u ’ont les yeux chez des races
« entières, etc. »
Suivant nous, une des principales causes des variétés
que l’on rencontre chez les animaux domestiques
est due su rto u t aux croisements de diverses espèces
entre elles ; c’est cette cause puissante qui a le plus
contribué à obscurcir et à embrouiller la question
des variétés du genre humain et des animaux domestiques.
Nous considérerons d ’abord les effets de ces croisements
chez les animaux, puis chez les hommes.
ANTHROPOLOGIE. 63
Des animaux domestiques.
La question des variations chez les animaux domestiques
a joui en Anthropologie d’une grande importance,
et, de nos jours, c’est encore un des principaux
a rguments des partisans de l’unité de l’espèce
humaine.
En vertu de ce principe que des espèces différentes
ne peuvent produire en tre elles , ils rega rdent les
animaux domestiques et leurs nombreuses variétés
comme descendus chacun d’un type u nique , d ’une
même espèce, en u n mot.
Ceci a dm i s , ces différences si nombreuses et si
variées ne peuvent être regardées que comme des
dégénérescences produites par des influences extérieure
s , telles que le climat, le genre de vie. Or les
différences qu’on rencontre dans une même espèce
sont aussi variées et aussi tranchées que celles que
présentent entre elles les différentes races du genre
humain. Donc, si ces influences ont suffi pour changer
et diversifier ainsi le type primitif chez les animaux
domestiques, pourquoi n ’auraient-elles pas produit
chez le genre huma in un semblable résultat? « Si les
dégénérescences des animaux domestiques, dit Blum
e n b a c h ', expliquent les variétés des races humaines,
pourquoi chercher une autre cause? »
^ Ouvr. cité.