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îls furenteiicore visités p a r p lusieurs iiavigaieurs, et
réc em m en t p a r les capitaines anglais King et Fitz-roy.
Dans le cours de n o tre exploration du détro it de
Alagellan, nous n ’avons point ren co n tré de trib u de
Pé cherais ; mais dans toutes les haies où nous nous
sommes a rrê tés, aux p o rts F amine, Galland, à la baie
Fortescue, aux îles Charles, nous avons trouvé leurs
vestiges, c ’est-à-dire de petites cabanes basses, ro n des,
formées de quelques b ran ch es plantées en te rre ,
courbées et réu n ie s au sommet. Auprès de ces chétives
d em e u re s , on voyait toujours u n monceau de
coquilles à demi-b rû lées. Plus ta rd , dans n o tre re lâche
au havre Pecket, nous vîmes quelques P éch e ra
is vivant au milieu des Patagons. Nous n ’aurions pu
les distinguer de ces d e rn ie rs , si nous n ’avions été
prév en u s. Ils nous o n t p a ru en to u t semblables
aux Patagons*. Ils n ’é ta ient point, à la v é rité , d ’une
exhalaient une horrible puanteur. Ils avaient le même teint que ceux que
nous avions déjà vus (les Patagons), mais ils étaient d’une taille beaucoup
plus petite. Le plus grand n’avait pas plus de cinq pieds six pouces ;
ils étaient armés d’arcs, de flèches, de javelines, qu’ils lançaient avec beaucoup
de force et d’adresse. Us se servent d’une peau pour voile. » (Voyage
de Wallis, 1766.)
1 (( Kiederhauser me fit remarquer quelques individus qu’il me dit être
Pécherais ; pour m o i, c’était le même type de race ; seu lem en t, ils étaient
plus chétifs, plus misérables, et leur visage, plus raccourci et encore plus
aplati vers un front très-déprimé, annonçait des facultés intellectuelles
plus pauvres. Faits esclaves dans leur enfance, ils étaient devenus libres,
une fois adultes. » (D’Urville, Y o y . a u Pôle sud, t. I", p. 156.)
Forster le s considère comme très-voisins des Patagons, lorsqu’il dit en
parlant des habitants de la baie de Noël ; «Cette peuplade a les épaules, la
poitrine et la tète larges; la grandeur générale de se s traits prouverait qu’elle
descend des Patagons, si un observateur in te llig en t et exact ne nous avait
appris qu’elle appartient aux yacanna cunnées (homme à pied). » (Forster,
grande ta ille , mais c ep en d an t, ils atteig n a ien t à la
h au teu r moyenne des Patagons. La couleur de la
pean , la n a tu re des cheveux é taient les mêmes ; le
visage p ré sen ta it p eu t-ê tre u n peu plus d ’élargissem
e n t; mais nous ne pouvons nous p ro n o n c e r su r ce
c a ra c tè re , vu le petit nom b re d ’individus que nous
avons vus ; ils é ta ien t esclaves des Patagons et m e n
a ien t le même g en re de vie qii’enx.
Nous ne vîmes que ces seuls individus ; dans l’esp
o ir d’en ren co n tre r quelques peuplades, nous p a rcourûmes
p en d an t trois jo u rs les riv es de la vaste
baie Gente-Grande su r la Terre de Feu, mais in -
fructueusemeut. P en d an t ce t em p s , plus h eu reu x
que nous, quelques officiers de XAstrolabe en re n c
o n tra ien t u n e trib u à quelques milles de n o tre
mouillage. Aiais, chose singulière, ces Pécherais possédaient
quelques chevaux et men a ien t à peu près le
même genre de vie que les P a tag o n s, avec lesquels
cependant il é tait impossible de les confondre*. Voici
p. 226.) « Ceux-ci (le s Pécherais) ont le s traits plus écrasés, le visage plus
court, le nez et la bouche plus larges, le s yeux plus fendus et légèrement
obliques ; l’angle intérieur étant relevé Leur taille e st moins élevée que
celle des Patagons. » {Yoy. aupóle sud, note 67, t. i" , p. 265.)
^ « Mêmes vêtements, nourriture, instruments de pêche que le s Patagons.
Je n’ai vu n i bateaux ni instruments de pêche ; quelques chevaux
paissaient autour du camp. Cette tribu ne différait donc de celle du bàvre
Oazy que par le mode de construction des tentes et par le caractère de physionomie
des naturels, qu’on ne saurait confondre avec celui des Patagons.
Il existerait donc sur la côte de Patagonie des peuplades de Pécherais
vivant de la chasse et ignorant la navigation et la pêche. » (M . Roque-
maurel, note 78, t. I" .)
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* Ce dernier trait nous semble un peu hasardé ; chez les M ongols, c’est Tangle externe
qui est relevé ; nous ne connaissons point d’exemples d’une obliquité en sens contraire.
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