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livement, on reconnaît qu’elles sont en grande partie
dues à riiomme. Indépendamment des animaux qui
lui sont u t ile s , et qu’il a transporté s par tout le
globe, il en a rép an d u d’autres nuisibles, tels que le
ra t, le surmulot, ainsi que des animaux de proie, de
rapine, tels que le loup, dont l’espèce se retrouve à
de grandes distances, parce que ses instincts féroces
le portaient à la suite de l’homme , laissant partout
sur son passage la mo rt et la destruction.
Quelques espèces sont à la vérité communes aux
deux continents , mais seulement vers le pôle an ta rc tique.
Là, l’ancien et le nouveau monde se tiouvent
réunis par des plaines glacées; c’est une région stérile
et ingrate, que quelques animaux pa rcourent en
tous sens pour trouver leur n o u r r i tu r e , ce sont l’ours
b la n c , le rena rd ro u x , le lo u p , le glouton.
Je dirai en passant que le système des lignes iso-
tliei-mes^ ne me paraît point avoir une grande importance
touchant la distribution géographique des
mammifè re s , et surtout chez les genres de la pre mière
division bornés a de petits espaces; pour ceux
de la deuxième , j ’ai cité les exemples des o u r s , des
antilopes, qui sont en opposition avec ce système.
Les zones tempérées des deux Amériques n ’offrent
pas les mêmes types. Les régions glacées du nord
^ « Cette loi qui, en répartissant sur toute une série de régions une
« température égale, y identifie les formes en les appropriant au milieu;
« de là, la représentation des formes typiques par des variations corres-
« pondantes... » {Dictionnaire universel d ’histoire n a ture lle , article
Géographie zoologique).
nourris sent plusieurs espèces de mammifères ; dans
le sud on n ’en trouve aucun.
Mais cette immobilité, imposée p a r la n a ture à ses
c ré a tu r e s , res sortira avec bien plus de force et de
c la r té , si nous portons nos regards sur les mammifères
qui habitent l ’o c é an , c’e s t -à -d i re , les deux
tiers du globe; ici, point d ’obstacles, point de ces c irconstances
si variées qui sur la te r re changent à l’infini
les conditions des s ta tio n s , et diversifient les climats
sous les mêmes parallèles. I c i , la tempéra ture
est presque uniforme ; elle varie insensiblement selon
les degrés de la titu d e , ses gradations s’aperçoivent
à peine; une foule d ’animaux peuplent ce vaste
e sp a c e , et parmi eux nous trouvons de nombreuses
familles de mammifè res ; quoique doués d ’une grande
puissance de locomotion, et malgré le peu d ’obstacles
qu’ils ren c o n tren t, nous allons les voir, de même que
les animaux te r r e s t r e s , limités à certains parages.
En suivant l ’ordre de classification, nous trouvons
d ’abord la tribu des carnivores amphibies ou phoques.
Plusieurs sont propres aux mers boréales; ce
sont entre autre s les genres calocéphale, s temma -
tope, morse ; dans le su d , au co n tra ire , ce sont les
genres otarie, slénorynque, plalyrynque , etc. Enfin,
certaines espèces n ’habitent que les régions chaudes
ou tempérées.
L’ordre des cétacés vient ensuite. Dans la tribu peu
nombreuse des cétacés herbivores, nous voyons le
genre stellère, borné aux régions glacées du pôle b o ré
a l , le genre lam a n t in , dont les espèces habitent
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