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et qui néanmoins out produit ensemltle dans notre
ménagerie '. »
« On a vu plusieurs fois à la ménagerie le daw, le
zèbre produire, et ce qui est toujours plus curieux
que la production d i r e c te , on y a vu la production
croisée du zèbre avec le clieval, et de ce même zèbre
avec l’â n e " .»
« Le dromadaire et le chameau produisent ensemble,
mais des mulets inféconds ®. »
Bien d ’autres exemples sont rapportés p a r divers
a u teu r s ; ceux-ci nous suffisent p o u r conclure qu’un
bien plus grand nombre po u rra it avoir lieu. Nous
en verrons, au reste, de nouveaux exemples en t r a i tan
t de chaque race d’animaux domestiques en p a r ticulier
L
1 Flourens, De Vinstinct et de l ’inteliigenco des a n im a u x , p. 98.
2 Id ., p. 'too.
Id. , p. 101 .
4 Cette question est traitée assez au long dans le Traité d ’anatomie
comparée de Meckel. Nous en citerons ici quelques passages :
« Pour qu’il y ait génération possible, il faut 1“ une grande analogie
« d’organisation. On cite, il est vrai, des cas de copulation féconde entre
« des chiens et des challes L entre des dindons et des poules 2, le coq et
« la cane - ; on donne comme certaine une copulation parfaite entre le
« cantharismelanura elVelaterniger ; peut-être même le grand nombre
« des espèces que l'on compte parmi les insectes dépend-il de fréquentes
« copulations de cette nature suivies de fécondité. La ressemblance est si
n grande dans ces espèces s! Mais la plupart de ces faits ne sont pas avé-
' Veratti, Galer. di Minerva, t. V II, p. 67. Un autre cas cite au Museum de W u n -
dervollen, vol. X, cah. i, p. 8.
" Phy s ilaî Belustig., Bd, 1.
’ Schoepfs Reisen. Bd. 15, 138. Voyages Bechstein Gemeiiinützige Naturges-
chichte.
‘ Rossi, Sull' accopiamenio d’una cantarida con ■un’ elatere. Memorie di Verona,
t. V in , p. 119.
* Çravenhorst ider Basiarderseugungin To>gi’s Magasin, Bd, xt, st. 3,
Si tous ces métis, présentant des caractères mixtes
tenant du père et de la m è r e , pouvaient se
reproduire entre eux et se p e rp é tu e r , il y aurait
nécessairement des espèces nouvelles produites,
pouvant de loin en loin grossir le catalogue des créatures.
Mais riiomme n ’a pas la puissance de c ré er, et
les perversions dues à ses artifices ne peuvent se
(I rés. Cependant la copulation paraît avoir eu lieu entre des animaux de
« genres très-opposés, mais elle a été inféconde.
« On voit, au contraire, dit le même auteur, entre des animaux plus
«voisins l’un de l’autre, non-seulement une copulation féconde, mais les
« produits de cette union bâtarde sont quelquefois eux-mêmes susceptibles
« de se reproduire. C’est surtout par les métis du loup et du cbien que
« sont fournis de semblables exemples... Il existe plusieurs autres faits
« semblables
« Il n’en est pas moins certain que le renard et le ciiicn, le lama et la
chèvre *, le chevreuil et la chèvre 3, ¡’âne et le zèb r e '% le cbeval et l’àne,
font des hybrides quelquefois capables de procréer une postérités.
Les expériences de Sprcnger ® prouvent également une fécondité pareille
dans les oiseaux bâtards. Des faits journaliers tirés du genre f r in -
gille ne permettent d’élcvcr aucun doute sur ce sujet.
La faculté de produire des êtres métis n’est pas uniquement bornée aux
espèces voisines des animaux où la fécondation s’opère dans l’intérieur de
l’ètre materne! ; mais on la retrouve encore dans les animaux où, comme
dans les poissons, le sperme est versé sur les oeufs de la femelle, sortis en
dehors ; ainsi se sont formées plusieurs espèces bâtardes parmi les
carpes.
La ressemblance extrême qui existe entre beaucoup de Triions ne rend
pas invraisemblable que plusieurs de ces espèces ne puissent se féconder
réciproquement. »
‘ Suppléments, t. III, p. 14,107. — Voigfs Magasin, vol. x i, cali. i ,
’ Mattioli dans Rossi, L. c., p. 121.
“ Hellcnius, dans ses nouveaux Mémoires de l ’Académie suédoise, vol. xi.
‘ Clève, dans Rossi, L. c.
‘ De Mort, ffisi. de ÏAcad. de Paris, 1169, p. 47. De m ême; Delta Torre, pour
des bardeaux et des mulets femelle.^. — Caldani, sulle malle gravidi,Mem. diVe rona,
t. IX. — Ilellenius, pour le bâtard du chevreau et de la chèvre.
" Op. p/iÿ-s. math., Haim., 1753,p, 27',