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366 VOYAGE AU POLE SUD.
trè s-fin e s, et sans b alancier ; les deux ex trém ité s se
relèvent en pointe.
S u r la côte, o n n e voyait que villages e t plantations,
du rivage au sommet des montagnes.
Il en fut de même p o u r les îles du Golfe, de Malaïta
e t de Bougainville, qui nous o ifrirent la même race
d ’hommes.
Auprès de l’île Bouka, nous fûmes accostés p a r une
flottille de pirogues m ontées p a r les plus be au x Alélaniens
que nous eussions encore vus. Tous étaient
g ran d s, robustes. L eu r peau é ta it d ’u n n o ir tr è s -
foncé et lu is a n t; leu rs cheveux en touffe a rro n d ie .
Ils nous su iviren t longtemps, et nous é ch an g è ren t
des arc s de plus de six pieds de long et p a rfa itement
f a its , de belles flèches trè s -o rn é e s e t des bracelets
tressés en filaments trè s-tén u s, teints d ’u ne belle couleu
r rouge cramoisi ; enfin, de petites touffes de plumes
de p e rro q u e t qu’ils p o rta ien t dans le u r chevelure ’.
peu différente de celle des V itien s. Ils ont le front peu développé, la partie
inférieure du visage assez saillante. Les pommettes saillantes , le nez
aplati, les lèvres g ro sses, la bouche large et empoisonnée par le bétel. Les
cheveux crépus et la in eu x , coupés courts autour des tempes et flottant
sur l’arrière de la tête en longues mèches n o ir e s , blanches, jaunes
ou r ou g e s... Ajoutez à cela le barbouillage de la face avec de l’huile et des
ocres. Les oreilles sont singulièrement dilatées. O rn em en ts, bracele ts,
colliers en coquillages. Ceinture qui couvre à peine le s parties naturelles. »
(Journal de M. Roquemaurel).
1 « Ces insulaires ciui appartiennent à la race pure n èg r e -o c é an ien n e ,
sont tous d’une couleur noire rougeâtre unifo rme, et diffèrent par e lle , et
surtout par la taille, de ceux d’isab e l ; car iis son t, en général, g r a n d s,
forts et bien pris. Tous étaient entièrement nu s. Ils ont des ornements et
des espèces de ligatures en feuilles de palmier aux talons, aux poignets et
au-dessus des diverses articulations, qui in d iq u en t, peut-être comme aux
NOUVELLE-GUINÉE.
La Nouvelle-Guinée, la plus g ran d e de toutes ces
îles après la Nouvelle-Hollande, m é rite u ne mention
spéciale. Cette g ran d e île, d o n t l’in té rie u r montagneux
et couvert de forêts n ’a jamais été exploré, a
été visitée su r son litto ra l dans u ne fouie de poinîs.
D’après les anciennes relations des navigateurs, de
Schouten, de Boggewen, d eD ain p ier, qni v isitè ren t la
côte n o rd ; de F o rre st, qui aborda su r la côte occidentale;
de Cook, qui vint au cap AValsh, su r la côte méridionale
; les n a tu re ls sont partout les mêmes, à la
peau pins ou m oins n oire, au visage de n èg re, aux cheveux
lain eu x , formant d’énormes touffes. Ces n aturels
sont gén éralemen t désignés sous le nom de Papous,
qui indique sans doute le u r co u leu r n o ire. Les voyages
de VUranie, d e là Coquille et de VAstrolabe, nous
ont donné plus ré c em m en t des descriptions exactes
lie s V iti, le guerrier disposé à aller au combat. Nous ne pûmes réussir à
eur faire comprendre aucun des mots que nous avions recueillis sur l’île
Saint-George. » (Journal de M. Dubouzet ).
« Ces naturels sont absolument noirs, à cheveux crépus, coiffés en ballons
, à l’instar des Papous. Leur caractère de physionomie nous a paru
supérieur à celui des nègres de Guinée. Ces sauvages sont de hante taille
et bien conformés; ils sont entièrement nus. » (Journal de M. Roquemaurel).
« Ces naturels sont plus noirs encore que ceux du Port-Astrolabe. Ils
sont aussi plus grands et paraissent plus sauvages et plus féroces. Tous
avaient la figure badigeonnée de blanc et de rouge, et les cheveux laillés
comme le s V itien s. » (Journal de M. de Montravel) .
« Comme nos amis de Saint-George, ils avaient le prépuce amarré avec
un ül » (Journal de M. Demas).