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manière succincle, les h ab itan ts des différentes îles
Carolines; on v e rra que cette division artificielle
n ’offre aucun ensendile, au cu n e homogénéité de cara
c tè re s , enfin q u ’au cu n e s limites ne les s é p a re n t
des a u tre s Polynésiens. Tous les archipels des îles
Carolines sont c o n n u s ; ils ont été visités p a r des
n a v ig a te u rs , qui o n t consigné leu rs observations
dans leurs ouvrages ; nous les avons visités nous-
mêmes, à Hogoleu, au x îles Alariannes, à Gouap, à
Pelew.
C’est donc avec une g ran d e sû re té que n o u s e n trep
ren d ro n s l’esquisse de chacune de ces peuplades.
Les d e rn iè res îles h ab itée s p a r le rameau polynésien
p ro p rem en t dit, sont, p our ainsi dire, enclavées
au milieu de l’espèce n o ire ; ils ne s’y m ê len t point
c ep en d an t, e t conservent tous les c arac tère s de leu r
espèce. P o u r suivre cette race polynésienne, il faut re m
o n te r au n o rd , et avant d ’e n tre r d an s cette division,
établie p a r d ’Urville, sous le nom de Micronésie, on
trouve à peu de distance des îies Wallis et Rotouma,
que nous avons montrées ap p a rten ir à la race polynésienne,
plusieurs îles dont les h ah itan ts ne sont p oint
encore assez connus p o u r pouvoir ê tre ra tta ch é s ,
d ’une manière directe et positive, à f u n des deux
ram e au x polynésien ou c arolin. Ce sont les îles Mitchell,
Peysler, Nederlandisch, Gran-Cocal et S a in t-
Aiigustin. L’Espagnol Alaurelle nous ap p ren d seulemen
t que, dans cette a v an t-d e rn iè re île, la p ro n o n ciation
de plusieurs mots communs au x au tre s îles
v a ria it déjà beaucoup. Ils laissent c ro ître le u r b a rb e
et se co u v ren t de peintures.
Le p rem ie r groupe des îles Carolines le plus voisin
des îles polynésiennes, est l’arch ip el Gilbert, assemblage
d ’une douzaine de petites îles qui furent reconnues,
en 1824, par la corvette la Coquille, su r laquelle
se tro u v a it d ’Urville. D’ap rè s lu i, les habitants de
l’île Drummond sont d ’u ne taille m o y en n e , et d ’une
couleur foncée. Leurs tra its ne sont point agréables,
e t leurs m em b res assez grêles; « leu r langage différait
complètement des idiomes Polynésiens. Aucun d’eux
n ’é ta it tatoué. Leurs pirogues à voiles sont d ’une
con stru ctio n grossière. »
« Les h ab itan is des îles Sydenham, d’ap rè s le même
n av ig a teu r, ressemb len t p a rfaitement à ceux de
Drummond ; seulement, q u e lq u e s-u n s avaient su r les
cuisses un tatouage tr è s -f in . »
Ces descriptions se ra p p o rte n t assez aux c a ra c tè
re s assignés aux Micronésiens; cependant, si l’on
en c roit les récits des capitaines Gilbert et Alarshall,
ce type ne se ra it pas u n ifo rm ém en t rép an d u su r toutes
les îles de ce groupe. Le beau type polynésien p u r
p a ra îtra it, au co n tra ire , se re tro u v e r su r quelques
îles *. « Ainsi su r f ile Henderville, dit Marshall, les
in su laires p a ra issen t ê tre une belle race d ’hommes.
Ils sont de couleur de cu iv re , vigoureux e t bien faits;
leu rs cheveux sont longs et noirs, ainsi que leurs so u rcils,
et ilsp o rlen t des colliers de grains mêlés de dents,
1 Celte différence entr e les habitants de pe t i te s île s v o i s in e s tient peut -
être à un mé lan g e avec la race noir e.
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