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ne trouve pas chez les Alélaniens. Leurs au tre s coutumes
les rap p ro ch en t cle ces d e rn ie rs.
Ainsi, celte peuplade se ra it un ram e au de la race
australienne, mais qui, sans doute, ne serait pas seule
su r les vastes îles Salomon, et se re tro u v e ra it sans
doute, su r d’au tre s points, p u re ou mélangée aux Alélaniens
ri
En compulsant les réc its des n av ig ateu rs, on trouve
fréq u em men t des exemples de ces différences de race
dans diverses îles. Ainsi, aux Nouvelles-Héhrides,
Cook après avoir décrit la population de Alallicolo,
qui présente tous les c arac tère s des Alélaniens, a rriv e
à celle d ’E rrom an g o , île voisine. « Ces in su la ire s ,
1 «Leur taille était en général au-dessous de la moyenne. Leurs membres
grêles indiquaient peu de force, mais leur embonpoint annonçait une
nourriture abondante et une bonne santé.Tous faisaient un usage immodéré
du bétel, étaient presque entièrement nus et avaient la figure et les cheveux
blanchis par la chaux. Ils sont anthropophages. » (Journal de M. Dubouzet.)
« Ils sont en général de petite taille, la plupart ont des membres grêles,
un corps chétif ; nous avons cependant remarqué parmi eux quelques
hommes assez carrés dans leur petite taille. » (Journal de M. Roquemaurel
.)
« En comparaison des habitants que nous avions vus le long des côtes
de Malaïta et de San-Christoval, ceux de l’île Isabelle me parurent faibles
et chétifs. La couleur de leur peau est fuligineuse et l’ensemble de leurs
traits me parut se rapprocher un peu de ceux du nègre. » (Journal de
M. Marescot .)
«La race salomonlenne est beaucoup plus petite que celles que nous
avons rencontrées jusqu’à présent. La taille moyenne y est au-dessous
de cinq pieds, les membres, le corps mal conformé, surtout à la chute
des reins qui est aussi alTreusement cambrée que dans la Vénus hottentote.
Leur peau est d’un brun foncé. Leurs cheveux crépus et teints avec
de la chaux. Quelques-uns ont sur le visage des marques de tatouage en
relief, mais peu apparentes. » (Journal de M. de Montrave l . )
d it- i l, p a ra is se n t-ê tre u n e race différente de celle
qui habite Alallicolo; aussi ne p a rle n t-ils pas la m ême
langue. Ils sont d’u ne médiocre s ta tu r e , mais bien
p ris dans len r ta ille , et leu rs tra its ne sont p o int désagréables;
leu r te in t est trè s-b ro n z é , et ils se peig
nent le visage, les uns de n o ir et d ’au tre s de rouge ;
leurs cheveux sont bouclés e t u n peu laineux. Les
femmes semblaient ê tre fort laides; elles po rten t
une espèce de jupe de feuilles de palmier ; mais les
hommes vont n u s et n ’ont a u to u r des rein s q u ’une
corde. »
Suivant le même nav ig a teu r, la même race p a ra ît
se r e tro u v e r a Tanna. « Dans les commen c emen ts,
nous pensions que les n a tu re ls de cette île , ainsi que
ceux d’Erromango é ta ien t u n mélange des habitants
des îles des Amis et de Alallicolo *. Aiais, en les observ
ant plus p a rticu liè rem en t, nous fûmes convaincus
q u ’ils n ’o n t presque aucune affinité ni avec les u n s,
n i avec les autres. La langue de Tanna est p a rticu liè
re; elle diffère de celles de toutes les a u tre s îles
et n ’a aucune affinité avec celle de Mallicolo, de sorte
q u ’il p a ra ît que les peuples de ces tro is îles, (E r r o -
mango et Annalom) est une nation absolument distin
c te. Ces insulaires sont d ’une médiocre s ta tu r e ,
minces de taille, il en est beaucoup de p etits, on en
voit peu de gros ou de ro b u ste s; iis ont un a ir ag réable
; mais on rem a rq u e ra rem e n t à Tanna ces beaux
tr a its , si communs p a rm i les îles de la Société. Les
« On sait que plusieurs auteurs ont attribué l’origine des Australiens,
à l’alliance des Mélaniens et des Malais.
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