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liant, comme on pourrait le croire, un noyau de population
considérable? Il n ’en est rien ; à peine quelques
rares individus rappellent-ils çà et là les noms
imposés autrefois à ces métis à divers degrés, par les
colons des différentes nations.
Pour prouver d’une manière certaine cette stérilité
des mulâtres, les chiffres rigoureux de la statistique
manquent, il est vrai ; mais elle sera évidente
si l’on s’en rapporte à l’impression que laisse une
observation générale. C’est un fait, du reste, connu
des personnes qui habitent les colonies : on sait que
les femmes blanches et les négresses sont en général
très-fécondes, et qu’il n ’en est pas ainsi des mulâtresses.
Ainsi, en parlant de la fécondité des femmes
de l’Ile-de-France, M. de Freycinet dit : « La fécondilé
des femmes est plus grande qu’on ne devrait le
présumer, eu égard à la chaleur du climat. Il n ’est
pas rare de voir des blanches avoir deux enfants à la
fois, les négresses en ont quelquefois trois L » S’il en
eût été de môme des mulâtresses, ce judicieux observateur
n ’aurait pas manqué de le mentionner.
Nous croyons être le premier à signaler cette stérilité
chez les métis des espèces humaines. Il ne nous
a point été donné de recueillir des observations précises,
positives, basées sur des chiffres, mais nous
pensons qu’elles ne se feront pas attendre, et qu’il
suffit d’avoir éveillé l’attention des observateurs,
pour qu’ils s’empressent d’étudier et de vérifier un
Voyage de VUranie^ 1 .1 " , p. 385.
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fait d’une aiissi haute importance pour les progrès de
la science.
Toutefois, on ne doit pas se dissimuler toute la difficulté
de semblables observations : il faudra tenir
compte d’une foule de circonstances et ne point perdre
de vue que les métis, par leur alliance avec les
races-mères, voient accroître leur fécondité. C’est
donc le résultat des accouplements entre les mulâtres
seuls qu’on doit examiner avec soin.
Dans la fécondité comparative des blancs, des noirs
et des mulâtres, plusieurs circonstances sont à noter.
C’est ainsi que souvent, dans une même habitation,
les négresses paraissent tontes stériles, ce qui tient à
l’odieuse coutume de l’avortement. D’autres fois, au
contraire, lorsqu’une prime est sagement accordée
aux mères, la fécondilé est extrême.......
Nous examinerons maintenant avec quelque détail
ces métis à différents degrés, provenant, soit d ’espèces
primitives, soit de races.
Nous continuerons à examiner ces métis chez les
deux espèces caucasique et nègre. Ces espèces étant
les plus opposées, les plus différentes, le résultat des
mélanges en sera plus clair et pîus saillant ; ces mélanges
étant nombreux seront aussi pîus faciles à étudier.
Voici ce que l’expérience nous apprend au sujet de
ces métis :
Dans la pluralité des cas, l’union a lieu entre un
blanc et une négresse.
Le contraire a ra remen t lieu, car, ainsi que nous
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