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sauts, c’estavec raison qu’on les assimile aux dégénérescences
que présentent les animaux domestiques.
Si, au contra ire , loin d ’être évidente, l’action du
climat et des autres agents est au moins douteuse ; si,
d ’un autre côté, les grands rameaux du genre humain
res tent distincts à travers les siècles, avec leurs caractères
tran ch é s , indélébiles, on peut à bon droit
reconnaître le genre humain comme composé de véritables
espèces.
C'est donc cà examiner la valeur réelle des agents
physiques que nous allons nous appliquer, en les
considérant chez riiomme et chez les êtres organisés.
Avant d’aller plus loin, et afin de ne pas je te r de
confusion dans mou discours pa r des dénominations
d ’une signification obscure, je dois dire que les considérations
qui vont suivre m’ont amené à rega rder
le genre homme , comme composé de trois espèces
distinctes, qui correspondent aux trois grandes races
assez généralement admises sous les noms de Cauca- G
sique, Nègre et Mongole: quelle que soit l’imperfection
de ces dernières dénominations, je les emploierai,
ne voulant point augmenter pa r des noms nouveaux
la confusion qui sur ce point se fait déjà r em a rq u e r
dans la science.
Ces trois espèces principales se subdivisent elles-
mêmes en Races, sans donner toutefois à ce mot la
même signification que lorsqu’il désigne les groupes
d’animaux domestiques.
Quand même la justesse de ces divisions ne serait
pas clairement établie, elles seraient encore utiles pour
la méthode. En effet, l’esprit est-il satisfait lorsqu’il
est réduit à d ire,en voyant un Germain blond et blanc,
et un Indou noir et bronzé ; « Ces deux hommes appartiennent
à la même race, à la race caucasique?»
Quoique réunis p a r certains carac lère s , ces deux
hommes sont cependant séparés par de notables
différences, que la science doit r em a rq u e r et dont
elle doit tenir compte.
J ’établirai plus loin les véritables caractères des
espèces : je dois montre r auparavant qu’ils sont indépendants
des agents physiques, et quelle est en ré a lité
la puissance de ces intluences.
Dans le chapitre précédent, j ’ai montré que «les
degrés de chaleur ne mesuraient point l ’intensité de
coloration de la peau chez les races huma in e s» ; en
d ’autres termes, q u ’on trouvait des noirs non-seule ment
sous l’équateur, mais encore sous des climats
tempérés ; et que les zones torride, tempérée ou glaciale
, nourrissaient également des hommes à peau
blanche, brune ou noire. J ’examinerai ici quelle est
en réalité la valeur de cette influence du climat,
puissance mystérieuse qui jusqu’ici a joué un si grand
rôle en anthropologie, et à laquelle on a attribué en
grande partie toutes les différences que présentent
les races humaines.
Les êtres sur lesquels l ’influence du climat devrait
avoir le plus d’action sont sans contredit les végétaux,
et celle action doit être facile à apprécier, vu le grand
nombre qui a été transporté dans tous les climats.
Les espèces utiles à l’homme se retrouvent pa rtout :