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l’avons dit, cet accouplement est souvent le fruit de
la débauche. Il n’est pas rare de voiries blancs abuser
de leur pouvoir sur les négresses leurs esclaves.
D’un autre cô té , un caractère spécifique d’une
haute importance, et sur lequel nous reviendrons,
rend stérile faccouplemeiit du nègre et de la femme
caucasique. Ce fait a déjà été signalé par le savant
professeur d’anthropologie du Jardin-des-Plantes;
voici ce que dil AI. Serres dans son rapport sur les
collections anthropologiques du Voyage au Pôle sud * :
« Un des caraclères de la race élhiopique réside
dans la longueur du membre génital, comparé à celui
de la race caucasique. Cette dimension coïncide avec
la longueur du canal utérin de la femmej éthiopique,
et l’une et l’autre ont leur cause dans la conformation
du bassin chez le nègre.
« Or, il résulte de cette disposition physique que
l’union de rhomme caucasique avec la femme éthiopique
est facile et sans nul inconvénient pour cette
dernière. Il n ’en est pas de même de celle de l’Elbio-
pien avec la femme caucasique. La femme souffre
dans cet acte ; le col de l’utérus est pressé contre le
sacrum, de sorte que l’acte de la reproduction n ’est
pas seulement douloureux, il est plus souvent infécond.
»
Le mâle ne paraît pas avoir plus d’influence sur le
produit que la femelle.
En effet, les métis tiennent en général autant de
1 Comptei-n n du s de VAcadémie des sciences, septembre 'Î84Î.
fim que l’autre. Leur couleur n’est ni noire ni blanche,
mais un composé mixte de ces deux couleurs.
L’idée de cette couleur se présente de suite à l’esprit
lorsqu’on prononce le mot mulâtre ; on dit vulgairement
: brun comme un mulâtre.
Les cheveux ne sont point lisses comme chez le
blanc, laineux et frisés comme chez le nègre ; ils sont
ondulés, crépus, doux au toucher. Enfin, les traits
du visage sont un composé exact des traits du père et
de la mère.
L’odeur particulière aux nègres se fait également
sentir chez le mulâtre, mais à un degré moindre.
Voilà pour la règle.
Les exceptions sont assez fréquentes , ce sont
celles-ci :
Les traits du visage participent tantôt davantage de
ceux du père, tantôt de ceux de la mère; tantôt aussi
les cheveux sont plus ou moins laineux, la peau plus
ou moins foncée. Aiais rien ne prouve une tendance
en faveur du mâle ou de la femelle. En moyenne, ces
exceptions sont les mêmes pour l’un et pour l’autre.
Lorsque ces mulâtres s’unissent entre eux, le produit
ressemble également au père et à la mère : c’est
un mulâtre comme eux. Il aiiproche plus ou moins
de l’Européen ou du nègre, mais jamais, dans îa suite
des générations, il ne reproduit un nègre ou un blanc
pur.
C’est donc une nouvelle espèce qui pourrait se
perpétuer indéfiniment, si elle était féconde; mais
nous avons vu qu’elle fêtait peu. D’autres causes,
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