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variations se bornent au poil ou ne sont qu’accidentelles*.
»
L’â n e , originaire de l’inté rieur de l’Asie, et r é pandu
p a r to u t , a conservé ses formes ; il ne présente
que quelques variétés dans sa stature e t sa couleur.
On connaît son accouplement avec le cbeval, e l le s
métis produits.
Chez le cheval, les caractères distinctifs des espèces
sont beaucoup moins tranchés que dans aucun autre
genre; ils sont absolument superficiels. «L a comparaison
du squelette, dit Cuvier, de loutes les espèces
aujourd’hui vivantes, ne peut fournir u n caractère
assez fixe pour prononce r su r une de ces espèces
d’après u n os isolé. Cette ressenihlaiice paraît avoir
existé entre les espèces aclueliemeiit vivantes et celles
dont on trouve les débris fossiles. Si ces fossiles app
a rtien n en t à l’âge actuel de la terre , ce fait prouve,
pour les espèces aujourd’hui vivantes, que la figure
des diverses parties du type est restée inaltérable
depuis leur création ; qu’en conséquence les diversités
d ’espèces ne peuvent être attribuées à
ra lté ra tio n d’un type unique primitif par le temps
et le climat. Celte invincible persistance du type
n ’aifecte pas seulement les os; les organes extérieurs
eux-mêmes, malgré loiiles les iniluences de la domesticité
, res tent immuables , comme l’observe
Buffon. ))
Si ma intenant nous examinons les animaux de la
deuxième divis ion, c’est-à-dire ceux qu’on peut supposer
altérés pa r les croisements d’espèces diiTérentes,
on ve rra u n bien plus grand nombre de variétés et
d’altérations. Le premie r qui se présente et îe plus
remarquable, est le chien, dont tout îe monde connaît
les nombreuses va rié té s ; c’est l’animal dont îa domestication
est la plus ancienne. «La vitesse, la
« force et l’odorat du chien, dit F r . Cuvier*, en ont
« fait pour l’iiomrae iiii allié puissant contre les autres
« an imau x , et étaient peut-être nécessaires à i’é ta -
« blissement de la société. »
îl est indubitable que les variétés du chien appartiennent
à plusieurs types primitifs. Loi'S de la découverte
de FAmérique, on trouva dans ce pays p lusieurs
espèces de chiens ; i! en fut de même à la Nouveüe-
Zélande, à la Nouvelle-Hollande ; il s’en trouve p a r tout,
en u n mot. Comment expliquer la présence de
cet animal chez des peuples sauvages ne paraissant
avoir jamais eu auciiiie commimicaiionavec d ’autres
peuples? Si le ciiicn y avait été apporté, il ne l’aurait
pas été seul ; d ’autres aiiiinaiix domestiques s’y tro u veraient
avec l u i , et à sa présence se rattaciieraieni
quelques traditions.
Un grand nombre de chiens sauvages existent sur
différents points du globe.
Pa rmi les chiens q u ’on peut supposer peu altérés
et se rapprocher davantage des types p rimitifs , nous
citerons les chiens de la Nouvelle-FIoliande , de l’Iii-
1 Mein, cité, i Mem. cité,