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ce n ’est leu rs vêtements pittoresques de n a tte s et
de ta p a , remplacés p a r quelques haillons e u ro péens.
Ils ne possèdent plus que quelques misérables p iro gues.
L’importation des objets européens p a ra ît avoir
éte in t chez eux toute in d u strie .
Au m o r a l, quoique dans toute la fe rv eu r de leu r
ré c en le c o n v e rs io n , ils sont voleurs comme a u tre fo
is , et la débauche, quoique forcée de se c ach e r,
n ’en règ n e pas moins p a rm i eux.
Le plus g ran d et le plus beau ré su lta t des efforts
des missionnaires est re x tin c lio n des sacrifices h u main
s et de l ’infanticide. Cep en d an t, la population
p a ra ît avoir considérablement d im in u é , si l’on s’en
rap p o rte au x évaluations de Cook, F o r s te r , Wallis
et Bougainville.
Nonobstant la fréq u en tatio n des Européens et la
facilité des Taïtiennes, on ne ren c o n tre pas de mélis ;
le type n ’a pas élé a lt é r é , il est p a rto u t uniforme.
AP ap é iti seulement, nous avons vu d eu x filles, issues
d ’une mère taïtienne et d’un père anglais. Elles offraien
t la combinaison parfaite des c a ra c lè re s des
deux espèces; fu n e ten a it un peu plus de la m è re ,
sa peau é tait plus b ru n e et l’ensemble de ses tra its
la rap p ro ch a it du visage ta ïtie n ; f a n tr e , au contra
ire , avait le visage plus européen.
Ainsi, les c araclères spécifiques n ’o n t point élé
altérés chez les Taïliens p a r ce commencement de
civilisation et le contact des Européens. Le type p rimitif
s’esU conservé p u r et intact.
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Cook vit à Taïti cinq ou six albinos. Leur peau
é ta it d’u n blanc m a t , ils av aien t aussi les cheveux,
la b a rb e , les sourcils e t les cils b lan c s, les yeux
rouges et faibles, la vue c o u rte , la peau teigneuse
et rev ê tu e d ’une espèce de duvet blanc*.
A l’île d’Huaheine ou Wah in e, les n a tu re ls p a ru re
n t à Cook plus vigoureux encore et d ’u n e s ta tu re
plus élevée que ceux d ’Ota ïti; e lle s femmes, en gén
é ra l, plus belles que dans cette de rn iè re île.
Les h ab itan ts des a u tre s îles de l’archipel de la
Société, so n t en to u t semblables à ceux de Taïti, et
ne p ré sen ten t aucune p a rticu la rité rem a rq u ab le .
On peut encore ra tta c h e r à cette d e rn iè re île, au
p o in t de vue anthropologique, quelques îles situées
plus au sud, fo rm an t l ’archipel de Cook, e t qui, p o u r
la p lu p a rt, o n t été visitées p a r ce célèbre navigateur,
au quel nous em p ru n to n s, su r chacune d’elles, de
co u rtes descriptions.
Ile Rouroutou. « Les in su laires sont v ig o u reu x ,
bien faits et u n peu plus b ru n s que ceux d ’Otaïti.
Ils av aien t de longs c a sse -tê te s, des lances, e t porta
ien t u n v ê tem en t analogue au poncho^. »
Ile Mangia. « Les in su la ire s de Alangia, sont
d ’iine belle figure, et ils ressemb len t à ceux d ’Otaïti
et à ceux des Marquises, plus q u ’à aucune autre
des peuplades que j ’ai ren co n trées dans la m e r
du Sud. L eu r langage est u n dialecte de l’idiome de
'il# fi‘-il
1 Premier voyage de Cook.
^ Troisième vo yage de Cook.