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102 VOYAGE Aü POLE SUD.
Que sera-ce donc h la troisième ou quatrième génération
continuée avec la race celtique? Il deviendra
matériellement impossible à l’observateur le plus
éclairé de les reconnaître.
Si maintenant nous supposons l’union de deux r a ces
encore plus voisines, d ’un Celtique et d ’un Arabe,
pa r exemple, l’im et l’autre ayant les yeux et les cheveux
noirs, il ne faiidia pas attendre à la quatrième
génération pour ra tta ch e r ce produit à l’une ou l’a u tre
des deux races mères.
Cela explique la persistance et la conservation des
types primitifs.
On conçoit cependant que, ces divers croisements
ayant lieu conlinuellement en sens divers et h différents
degrés, il en résulte u n noyau de métis qui
change et s’augmente suivant les circonstances, et se
perpétue au milieu des races pures ou représentant
le type primitif.
Ces métis ne reproduisent pas indifféremment, et
pour ainsi dire au hasard, les types primitifs, ainsi
que le prétend Desmoulins; l’expérience nous démontre
tous les jours que, chez des nations qu’on
peut supposer extrêmement mélangées, les enfants
tiennent également du père et de la mère. 11 arrive
bien, en effet, quelquefois, que la couleur des cheveux,
des yeux, diffère de r u n et de l’autre , ou représente
l’uii ou l’a u tre ; mais cependant ces cas sont les plus
rares *. Ainsi, pour nous servir de l’exemple de Des*
Quoique présentant les caractères du père et de la mère, souvent la
moulins, le père et la mère étant blonds produiront,
dans la majorité des cas, des enfants blonds, — le
blond et le noir, des chatains, et quelquefois un blond
ou un noir. Les enfants ne seront donc pas indifféremment
blonds, chatains, noirs, roux. «Unbomnie
blond ou brun, grand ou petit, engendre plus communément
des enfants de sa taille, de son temp é ra ment
et de sa ressemblance, que d'une toute autre
complexion, hors quelques cas extraordinaires *. »
Quelquefois, l’enfant lient beaucoup plus du père
que de la mère, et vice versa.
Nous avons vu chez les animaux des accouplements
entre des espèces, non-seulement voisines,
mais encore assez éloignées et quelquefois de genres
différents; des mélis ont été produits qui ont formé,
h. côté des espèces primitives, des familles s’éloignant
plus ou moins de celles-ci, mais conservant toujours
les caractères de leu r origine. L’espèce persiste h rôié
de ces altérations, et à travers les nombreuses variétés
domestiques le type sauvage se montre et se p e r pétue
inaltérable.
De même, nous voyons les trois grandes espèces
qui composent le genre humain s’allier su r leurs
bords, et, dans les points où elles sont en contact, on
v o it apparaître des mélis à différents degrés. Chaque
espèce en est entourée comme d’une ceinture bigarrée
qui dissimule son véritable aspect. Mais écartons
fusion n’est point complète. C’est ainsi qu’un enfant pourra avoir des cheveux
blonds et des yeux et des sourcils noirs.
1 Virey, Hist. nat. du genre humain.
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