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ne pensons pas qu’ils aient poussé l’industrie jusqu’à
faire des filets ou des hameçons pour prendre le poisson*.
Ils doivent rarement aussi s’emparer de quelques
kangourous. Les seuls objets que nous ayons vus en
leur possession et qui dénotent quelque industrie,
sont des lances en roseau terminées par une longue
pointe barbelée en bois d u r, et de petits paniers
oblongs, assez bien faits, peints en blanc, en rouge
et en jaune, qu’ils portent attachés au col et pendant
derrière le dos. Enfin, une mauvaise pirogue, si l’on
peut donner ce nom à quelques bandes d’écorce réunies
ensemble et liées aux extrémités. Ils sont entièrement
nus. Dans les points plus reculés vers le sud,
où le climat est plus tempéré, ils portent sur le dos
une peau de kangourou.
Cet état misérable est, pour ainsi dire, général sur
toute l’étendue de la Nouvelle-Hollande. Décrire une
de ces tribus, c’est les décrire toutes. Ils vivent ordinairement
en petites tribus nomades composées d ’une
vingtaine d’individus, errant çà et là pour chercher
une nourriture souvent insuffisante, ici se composant
de coquillages, là de racines et de quelques
lézards.
Nous avons dit plus haut que fu n des caractères
qui ont servi à désigner les Noiiveaux-Hollandais,
c est-à-dire la maigreur et l’exiguiié de leurs membres
et la grosseur de leur abdomen, n ’était dû qu’à
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^ Suivant Cook, ces ustensiles sé trouvent cbez quelques tribus de la
cote orientale.
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ce manque de nourriture, et disparaissait sous des
influences contraires.
Nous en avons cité des exemples d’après Quoy et
Gaimard. — Sur d’autres points de la Nouvelle-Hollande,
on a rencontré des tribus qui, recevant une
nourriture plus abondante et plus substantielle, présentaient
aussi un plus grand développement du
système musculaire et des formes physiques plus
perfectionnées ; quelques individus étaient bien proportionnés
et vigoureux, et leur physionomie était
loin d’offrir la laideur de leurs compagnons.
Nous compléterons notre esquisse imparfaite en
empruntant à AL de Freycinet quelques observations
qu’il a pu faire pendant un assez long séjour sur divers
points de la Nouvelle-Hollande * :
« Ces indigènes sont partout les mêmes, offrant
partout les mêmes caractères physiques et moraux.
Partout, la privation d’une ou plusieurs incisives; la
cloison du nez perforée. Les armes sont identiques
sur tous les points du littoral; ce sont la sagaie, qu’ils
lancent à l’aide du wo-me-rah, le casse-tête ou icaddij,
le sabre ou bomerang. Ils ont, de plus, un bouclier.
Avant le combat, ils se barbouillent de blanc et de
rouge. Les cabanes, les canots sont les mêmes, et
cependant il existe une variété infinie de langages.
« . . . . Leur taille est ordinairement petite, quoique
parfois au-dessus de la moyenne. Nez presque
toujours plat, narines larges et plus ou moins apla-
« Voyage de Z’Uranie.
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