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rég u lier et mille fois rép é té de petites tresses de
b o u rre de coco. Cette case est un lieu de réu n io n
où se tra ite n t les affaires p u b liq u e s; une espèce de
caravansérail, ou sont logés les voyageurs des distric
ts éloignés.
Ils fab riq u en t des étoffes de tap a , et tissent avec
un grand soin de belles n a tte s blanches, souples et
fortes comme celles que les Nouveanx-Zélandais font
avec le phormium lenax. Le costume o rd in aire des
hommes est une c e in tu re de roseaux.
Leurs filets de pèche, les sculptures de leu rs casse-
têtes in diquent encore u ne grande adresse.
Nous avons re tro u v é chez eux f usage de f a rc et
des flèches; mais ces a rm e s, assez mal faites, ne sont
q u ’un in s trum e n t de plaisir, et ne servent que p o u r
la chasse ; les flèches sont terminées p a r u n e houle.
Les Taïtiens connaissaient aussi cette a rm e , qui
p a ra ît ne pas se re tro u v e r à la Nouvelle-Zélande.
Ils ont de fréquentes communications avec leurs
voisins des îles Tonga; aussi le u r o n t-ils em p ru n té
quelques coutumes, que ces d e rn ie rs eu x -m êm e s para
issen t te n ir de la race noire ; c’est ainsi q u ’ils se
blanchissent les cheveux avec de la ch au x , et q u ’ils
im p rim en t su r leu rs étoffes, en ronge et en n o ir, c e rtaines
figures découpées dans des écorces d ’a rb re s.
Le k a v a , à peine connu dans les îles de l’E s t,
jo u it ici d ’une g rande vogue, de même q u ’à Tonga.
La langue, dialecte du P o ly n é sien , diffère un peu
de celle de Taïti et de N o u k ah iv a , ainsi que de celle
de Tonga.
Les navigateurs n ’ont point assez séjourné su r ces
îles p o u r d o n n e r quelques détails su r le u r religion, il
est à p ré sum e r q u ’elle diffère peu de celle de T o n g a ,
et des Polynésiens en général.
Les îles N io u h a , Wallis e t Rotouma sont les d e r nières
dans l’ouest, habitées p a r la race polynésienne.
Voisins des îles Tonga e t S am o a , les hab itan ts ont
les mêmes tra its e t les mêmes coutumes.
Les n a tu re ls des îles Niouha ou Keppel p a ru re n t
à Wallis ê tre de la même ra c e que les Otaïtiens; ils
étaient rev ê tu s d ’u n e espèce de n a tte et avaient la
p rem iè re jo in tu re des p etits doigts coupée.
Dans la re la tio n de Sch o u ten , qui d é co u v rit les îles
Allou-Fatou, en 1616, et les n omma îles de Horn, on
trouve le p o rtra it sui vant des h ab itan ts : « Ces n a tu re ls
étaient hauts et p u issan ts; ils é ta ien t vigoureux et
h ien p ro p o rtio n n é s , légers à la c o u rs e , nageant et
plongeant fort bien. L eu r peau é ta it d ’u n b ru n ja u n
â tre ; ils é taient assez ingénieux et a im aien t à p a re r
leu r cheveux et à les a ccommoder de diverses manières
, les uns les ay an t c rép u s, et les au tre s frisés.
Les femmes é ta ien t fort laides de visage, mal faites
de c o rp s , de petite ta ille , et avaient les cheveux
courts.
« Les h ab itan is de Rotouma, dit M. L e s so n , sont
grands et bien faits; leu r physionomie est douce, p ré venante
, pleine d ’en jo u emen t et de gaîté; leu rs tra its
sont rég u lie rs; ils p o rten t la chevelure longue, relevée
sur le d e rriè re de la tête en grosse touffe ; quelques
hommes avaient les cheveux disposés en mèches
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