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dans le liquide, quoique insaisissable à nos sens.
Ce que nous venons de dire pour les mélanges successifs
des mulâtres avec les Européens s’applique
également aux nègres, mais en sens inverse.
Ces règles que nous venons de poser pour le mé lange
des espèces caucasique et nègre s’appliquent
rigoureusement à divers autres mélanges qui ont lieu
aux colonies, et dont on trouve le tableau dans plusieurs
auteurs.
Ce sont les mélanges des Européens avec les Américains,
de c eux-ci avec les nègres, et des divers produits
qui en résultent.
Jusqu’ici nous n ’avons parlé que des mélanges qui
ont lieu entre les espèces les plus éloignées, dont les
caractères sont les plus distincts et les plus opposés.
Ces mélanges sont toujours faciles à apprécier et à
reconnaître ; mais il n ’en est point ainsi cbez les produits
de deux espèces plus voisines et oiîrant de
grandes analogies dans leurs caraclères. Ainsi, pour
citer un exemple, l’alliance d’u n Indou caucasique
avec u n Polynésien mongol produira un mélis qui
paraîtra moins éloigné du type de physionomie du
pè re et de la mère, que le mulâtre du type nègre et
caucasique. P a r conséquent, en se croisant avec une
des deux espèces qui lui a donné naissance, il paraîtra
bien plutôt se fondre dans l’une d’elles que le
mulâtre, et cependant ces deux métis de deux espèces
diiïérenles sont soumis aux mêmes lois. Ils sont l’un
et l’autre composés de deux éléments div e rs , mais
dans les mêmes proportions.
Si des espèces nous passons aux races, nous trouverons
une bien plus grande difficnllé encore .à reconnaître
les métis et à les suivre dans leurs croisements
ultérieurs. Il sera très-difficile, par exemple,
de distinguer un mélis p u r d ’Elbiopien et d ’Australien,
de Malais et de Chinois, de Polynésien et d’Américain,
et, si ce mélis s’allie avec un des deux types,
le produit sera bien plus difficile encore à distinguer
de ce type.
La même chose a lieu pour les races de l’Europe
appartenant à l’espèce caucasique et dont l ’ensemble
des traits offre de grands rapports. C’est ce qui a fait
dire à M. Edwards que, dans les races voisines, et notammen
t chez celles d ’Europe , le croisement produisait
tantôt la fusion, tantôt la séparation des types.
Nous pensons que la fusion a toujours lieu par les
croisements, mais que la séparation ne tarde pas h se
faire p a r de nouveaux croisements avec l’une des
deux races.
Prenons, p a r exemple, les deux variétés les plus
tranchées des races d ’Europe, u n Germain à cheveux
blonds, aux yeux bleus , au teint coloré, et un Celtique
ou Pelasge p u r , aux cheveux et aux yeux noirs,
h la peau d’un blanc mat; le produit de ces deux espèces,
tenant également de ITm et de l’a u tr e , aura
les cheveux chalains, les yeux gris ou fauves, la peau
d’une nuance intermédiaire. Que, maintenant, ce métis
s’allie avec un Celtique,le nouveau pioduit se rapprochera
tellement de cette de rnière race que, pour
la plupart des hommes, il sera pris pour un Celtique.
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