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noirs à la racine et dans les trois quarts de leu r longueur
, tandis que l’extrémité présentait une teinte
roussâtre. En F r a n c e , les enfants du peuple ou de la
campagne, qui ont ordinairement la tête n u e , nous
ont souvent présenté ce même phénomène, qui nous
paraît dû à l’action du soleil, qui agirait alors sur le
liquide colorant des cheveux, comme su r les végétaux
dont il dessèche la sève et fait jau n ir l’extrémité des
feuilles. Au reste, cet effet n ’est que momentané.
La nature des cheveux ne p a ra ît point changer par
le climat. Les Européens conservent leurs cheveux
lisses, ou légèrement frisés, sous toutes les températures
. Sous les mêmes latitudes, les nations les plus
diverses offrent constamment les caractères de chevelure
qui leur sont propres ; des peuplades n o i re s , à
cheveux divisés en petits flocons laineux et cylindriques,
se trouvent également sous la zone torride et à
la te rre de Diémen, par 45 degrés de latitude sud. A
côté des Polynésiens, aux cheveux lisses et frisés, se
trouventde s nègres h cheveux laineux, et des Chinois
h cheveux plats. Les habitants de la Nouvelle-Hollande,
quoique trè s -n o irs , ont les cheveux ru d e s ,
épais, mais non laineux.
La rare té de la barbe et des poils qu’on rema rque
chez quelques races n ’est pas non plus le résultat de
l’influence du climat : h côté des Polynésiens , des
Malais, des Chinois à barbe ra re , se trouvent des noirs
dont la barbe est épaisse et le dos couvert de poils.
Le froid n ’y contribue pas davantage; ainsi les Pé cherais,
de l’extrémité méridionale de l’Amérique,
sont aussi imberbes que les Mongols, tandis que les
Aïnos, situés près de ces derniers, sont les plus velus
des hommes.
Il nous serait facile de multiplier les exemples du
peu d ’influence du climat sur la couleur, la n a ture et
la ra re té des cheveux et de la barbe.
Les variétés de stature chez les différents peuples
peuvent-elles ê tre attribuées au climat?
De même q u ’on trouve sous les mêmes climats des
hommes à peau noire, blanche ou basanée, à cheveux
lisses ou crépus, frisés ou laineux, de même aussi on
trouve pa rmi toutes ces variétés des hommes de
grande et de petite taille. Aux régions les plus mé ridionales
de l’Amérique, on voit des hommes d ’une
stature des plus é levée s , les Patagons et les Pécherais.
En se rapprochant du pôle a r c t iq u e , au cont
r a i r e , on tro u v e des Lapons, des Eskimaux, les plus
petits de tous les hommes. E n tre les tropiques, se
tro u v en t également des hommes de grande taille à
côté d’antres d ’une stature médiocre. Les habitants
de Taïti, de Samoa , de T o n g a , présentent des
hommes qui a tteignent la taille des Patagons. Sous le
même c limat, su r la même te r re , des peuplades offrent
les différences de taille les plus prononcées;
ainsi, aux îles Salomon, à l’île Isabel, nous avons vu
une peuplade de noirs d ’une très-petite taille, et plus
loin d’autres nous ont pa ru grands et bien faits '.
^ «Les Suédois et lesNorwégiens les plus robustes, de la plus baute
taille et qui parlent le plus de la poitrine, sont ceux des montagnes septentrionales
et centrales de la Scandinavie, par conséquent les plus voisins
immédiats des Lapons qui n’ont guère que quatre pieds de haut et qui