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d ’une belle taille , ils ont environ T'SO à 90 centim
è tre s ; ils sont bien fa its , ont le front h a u t, les
cheveux trè s -n o irs , les yeux vifs, les lèvres plates,
le nez u n peu a q u ilin , le menton saillant ; le h a u t
de leu r tête semble avoir été com p rim é ; c a r elle se
termine toujours en forme oblongue. Les femmes
qui v in ren t à b ord étaient tontes trè s -je u n e s ; elles
étaient beaucoup plus petites que les hommes et u n
peu plus b la n c h e s , le u r physionomie é ta it agréable ;
elles avaient les yeux vifs, les dents blanches et p o rta
ien t leu rs cheveux flottants su r les épaules ; elles
é taient d’ailleurs comme les hommes, dans le costume
le plus simple , et n ’avaient p our toute toilette
qu’u ne c e in tu re en c h ev e u x , tissue en c o rd e , qui
se rv ait à fixer u n bouquet d ’herbes qui leu r ten a it
lieu de ro b e Les hommes étaient ta to u é s , les
' femmes l’étaient également au to u r de la bouche, su r
le iro n t, auprès de la ra c in e des cheveux e t su r le
devant des cuisses, ce qui le u r do n n ait l’a ir d ’avoir
un tablier bleu *. »
ÎLE NOüKÀ-mvA (Alarquises).
Les n a tu re ls des îles Alarquises sont u n des plus
beaux peuples de la race polynésienne. Tous les
navigateurs, qui les o n t v isité s, s’accordent à louer
leu r visage mâle et rég u lier, leu rs belles proportions
et leur superbe tatouage.
1 Voyage autour du Monde sur la frégate la Yénn.s, 1841, tome I I ,
page 230.
Ils sont grands, bien faits, sans cependant p ré sen te r
l’embonpoint et ia h au te sta tu re qu on rem a rq u e
aux îles Sandwich, à Taïti et dans quelques autres
archipels. L eu r peau est d’une nuance trè s -c la ire ,
obscurcie à la v érité p a r le tatouage complet qui les
couvre e t dont les mille raies se rap p ro ch an t chez les
vieillards, font p a ra ître leu r peau d ’un n o ir b leuâtre.
Les femmes, quoique assez jolies et bien faites, sont
beaucoup plus petites que les bommes, et moins bien
sous tous les ra p p o rts , ce qui peut se d ire, au reste,
de toute la Polynésie. Elles o n t toujours le visage
plus ro n d , plus plat, les lèvres plus grosses et le nez
plus co urt et plus large. La p lu p art p résen ten t u n
léger tatouage sur les m a in s , les bras, et a u to u r des
lèvres.
Les femmes et même quelques jeunes gens se
frottent tout le corps d’huile de coco, jaunie p a r la
racine du c u rc um a , dans le b u t de d o n n e r â leu r
peau u ne teinte plus claire.
Les hommes a rra n g en t leu rs cheveux de diverses
manières ; u ne des plus bizarres consiste à formel
deux grosses touffes placées de chaque côté au somm
e t de la tête.
Nous avons aussi rem a rq u é chez eux cette singulière
coutume de s’a tta ch e r le prépuce ap rè s l’avoir
recouvert avec une feuille verte. Une coutume analogue
se re tro u v re aux Hawaï et h la Nouvelle-Zélande;
aux îles Tonga, au c o n tra ire , se p ratiq u e une espèce
de circoncision qui consiste dans une incision longitudinale.
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