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su r les mélanges desquels l’hisloire se lait complètement,
et qui paraissent ré u n i r toutes les conditions
des espèces primitives. Ils forment des agglomérations
où tous les individus présentent des caractères
homogènes : couleur de la peau, de l’iris, na ture et
couleur des cheveux , to u t , chez e u x , est identique.
Si l’on vient à compa rer ces espèces entre elles, une
série de caractères viennent les différencier et les
mo n tre r plus ou moins éloignées les imes des antres,
mais toujours distinctes et tranchées. Les lieux
qu'elles habitent l’ont toujours élé pa r elles; du
moins rien ne nous prouve le contraire.
Nous avons vu le peu d ’alléralion de 1 espece mongole,
dans les races polynésienne, malaie et américaine
; elle n ’offre pas un moindre degré de pnrelé
dans la race siniqiie qui occupe la moitié de 1 Asie.
A la vérité, chez cette race, plusieurs fois des co n quérants
ont porté au loin leurs armes et soumis des
peuples avec lesquels, sans nul doute, des mélanges
ont eu lieu; mais jamais elle n ’a élé envahie par des
espèces é trangères, si ce n ’est sur quelques points de
sa frontière nord et ouest. L’immense empire de la
Chine fut subjugué à différentes reprises par des
Aiongols, puis pa r les Alantchoux; il ne dut pas en
résulter d ’altération de l’e spèc e, puisque Aiongols,
Alantchoux et Chinois sont des rame aux d ’une même
race.
Ce qui nous reste à ex amin e r de f Asie et de l’Eu-
l’ope présente plus de confusion et de difficulté; des
gGue rre s sans n omb re , des déplacements d e p o p u îa - \
tions entières, des mélanges entre plusieurs espèces
ont eu lieu dans ces contrées.
Nous ne suivrons point les différents peuples depuis
le moment où ils apparaissent dans l’histoire jusqu’à
nos jours ; nous ne chercherons point à én umé re r les
guerres qu’ils eurent à soutenir, les invasions qu’ils
e u re n t à repousser, et enfin les différents vainqueurs
sous le joug desquels ils passèrent tour à tour.
Cette agglomération de faits serait peu concluaote;
pour pouvoir juger sainement de leurs résultats, il
faut seulement connaître exactement ce qui arrive
dans tel ou tel cas, et juger p a r analogie de ce qui est
arrivé autrefois pa r ce qui arrive de nos jours.
Or, nous ne voyons pas que, pour changer de maître,
un peuple change de physionomie et de formes.
Les Romains furent les maîtres du monde; ils n ’imprimè
rent pas pour cela leur physionomie à tous les
peuples qu’ils soumirent, pas plus que nos armées
victorieuses n ’ont altéré les peuples de l’Europe depuis
un demi-siècle. La Gaule était toujours la Gaule
sous les Romains, les Francs, les Bourguignons ou
les Visigoths. L’établissement d’im peuple étranger
au milieu d’un a u t r e , et son séjour pendant de longues
années, a pu seul laisser quelques traces. Dans
l’appréciation des faits de l’his toire , appliquée au
croisement des espèces, il faut donc d ’abord élaguer
les guerres, surtout entre des peuples de même race.
Dans rétablissement d ’un peuple au milieu d ’un
autre, il faut considérer leur nombre relatif, la différence
de races qu’ils présentent, et enfin la durée do
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