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Examen des Classifications.
Nous allons ma in ten an t je te r un coup d ’oeil sur la
valeur comparative de chacune de ces diverses classifications.
Po u r plus de méthode, nous avions établi parmi
elles trois divisions, d’après les rapports qu’elles nous
paraissaient présenter.
La première de ces trois divisions renferme une
foule de classifications qui doivent médiocrement
nous occuper. Celle de Linné est le premier mot, la
premiè re esquisse de la science. Ainsi que lui, plusieurs
auteurs ont subordonné les races humaines
aux divisions artificielles de la géographie. Il est
inutile de démontrer ici la fausseté d ’une telle nomenc
la ture; ou a vu que la distribution des variétés
humaines ne répondait nullement aux limites a rbitraires
tracées par les géographes.
Dans la plupart des classifications qui suivent, la
couleur de la peau est la base et le point de d ép a rt,
et aussi la cause de nombreuses e rreu rs .
C’est ainsi que dans les divisions établies pa r Hunte
r , nous voyons les Alaures réunis dans une même
race (noirâ tre ) avec les indigènes du cap de Bonne-
Espérance. Dans une autre (basané e), les Tartares
avec les Arab e s , les Pe rsans avec les Chinois. Enfin ?
une plus grande confusion encore, réu n it les Turcs
et les Lapons, les Samoyèdes et les Abyssins.
On s’étonne que, de nos j o u r s , d’aussi grandes
e rreu rs aient été reproduites. C’est ainsi que, dans
l’ouvrage intitulé Nouveau Tableau du règne anima
l, 1842, nous tro u v o n s , dans une même race ,
dite Fuligineuse, les Indiens et les Cafres, les Pa pous
et les Australiens avec les Abyssiniens et les
Ovas. Tandis q u e , dans une autre {noire), to u jours
sous prétexte de la couleur, les Hottentots
et les Boschismans, moins noirs que les Cafres et
les Australiens cle la race p r é c é d e n te , sont réunis
aux Ethiopiens et aux Tasmaniens. Dans la race
jaune on voit à la fois les Chinois, les Océaniens, les
Américains, les Esquimaux, les Dayaks et Tagals, les
Kalmouks, e tc ., tandis q u ’une race à p a rt contient
les Malais. Disons aussi que les noms de ja u n e ,
rouge, orangé, employés dans cette même classification
ne donnent que des idées fausses su r la véritable
couleur des races.
La classification de Buffon, supérieure à la plupart
de celles que nous avons rangées dans la première
division, a cependant été avantageusement modifiée
pa r Blumenbach; ainsi, ce savant a reconnu que sous
le nom de Tartare, Buffon confondait les vrais Ta i—
tare s qui sont de race caucasique, avec les Aiongols ;
et qu’enfin la race polaire ou lapone devait se fondre
dans la race Mongole, les crânes des hommes de ces
races étant entièrement semblables.
Cette classification, ainsi réduite, est devenue celle