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Nous ra tta ch e ro n s encore aux Taïliens les insulaires
des îles P en rh y n , situées plus au sud e t visitées
en d e rn ie r lieu p a r le capitaine russe Kotzebue.
M. Ghoris, d e ssin a teu r de cette expédition, dit « que
ces Indiens é taient d ’u ne co u leu r h ru n e c la ire ; l’an cien
de chaque pirogue (le chef) avait beaucoup plus
d ’embonpoint que ses compagnons, il était gros et
g ra s ; il p o rta it au pouce u n ongle aussi long que ce
doigt. Ces sauvages n ’é ta ien t pas tatoués, q u e lq u e s-
u n s avaient p o u rtan t la p o itrin e et les b ra s tailladés
avec ré g u la rité , en lignes p a ra llè le s, les cheveux
coupés trè s -c o u rts , la b a rb e assez forte *. »
ARCHIPEL SAMOA OU DES NAVIGATEURS.
Bougainville, Lapeyrouse, Kotzebue s’a cco rd en t à
reg a rd er les hab itan ts des îles Samoa comme u n des
plus beaux peuples de la ra c e polynésienne.
Suivant AL Lesson", « les Papouas ou n o irs océaniens
au ra ien t envoyé des colonies su r les îles des Navigateurs,
et y au ra ien t donné naissance à la variété
hybride ou négro-océanienne q u ’on y connaît. »
Dans u ne relâche de plusieurs jo u rs au p o rt Apia,
su r l’île Opouloii, nous avons eu occasion d ’ex am in e r
un trè s -g ra n d n ombre de ces in su laires; no n -seu le ment
nous les avons trouvés en tout semblables à
ceux des îles Alarquises e t de la Société ; mais encore
Voyage de Choris, p. 15.
2 Zoologie du voyage de la Coquille, p. 45 et 89.
nous n ’avons aperçu chez au cu n d’e n tre eux de tra c e s
de ce mélange avec l’espèce nègre.
Nous avons vu aussi, su r leu rs p irogues, des n a tu
re ls des au tre s îles de Tarchipel, de Alaouna et de
Pola, e n tre a u tre s ; ils n e nous o n t p a ru différer en
rien des p ré c éd en ts.
Toutes nos rech erch es à ce sujet, dans les recueils
de voyages, o n t été v a in e s; nous croyons donc pouv
o ir a ssu re r que l’assertion de AI. Lesson est e r ro
n ée .
Les Samoans ont les plus gran d s rap p o rts avec
leu rs voisins des îles Tonga ; de même que ces d e rn
ie rs , ils p ré sen ten t des hommes d’une taille e t d’une
corpulence a th lé tiq u e s; mais cela n ’est point aussi
général que semble le c ro ire Lapeyrouse; c ’est s u rto
u t p a rm i les chefs que ces cas se ren co n tren t.
Ces insulaires so n t g u e rrie rs , les cicatrices dont
q u e lq u e s-u n s sont couverts nous le p ro u v è re n t suffisamment.
On n ’a ju sq u ’ici observé p armi eux au cu n indice
d ’anthropophagie.
Hardis navigateurs, ils c o n stru isen t des pirogues
qui ne le cèdent, en solidité et en élégance, h aucune
de celles de fOcéanie. Ils font de grands tra je ts et
visitent les îles Tonga et p e u t- ê tr e les Viti.
Ils sont adroits et in d u strieu x ; au milieu du village
d ’Apia s’élevait u ne immense case, véritable ch ef-
d ’oeuvre de patience et d ’ind u strie sauvage; les én o rmes
piliers et les p outres qni la sou ten aien t é ta ien t
jo in ts les u n s aux au tre s p a r l’en tre la c em en t trè s -
Ivi®
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