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Enfin, le dernier argument de M. Gerdy est c e lui
ci : « On ne peut assurer que ces espèces soient
« primitives, car les insulaires, s’abandonnant avec
« une incroyable audace au milieu de l’Oc é a n , ont
« été fréquemment poussés par la tempête à d ’im -
« menses distances de leur pays, au milieu d’autres
)) insulaires. »
Ceia n ’a pu avoir lieu cbez les Austraîasieus, chez
lesquels la navigation est dans l’enfance. Chez les Polynésiens,
plus avancés en navigation, ces cas sont
fort rares, et il n ’y a guère qu’une tempête subite qui
puisse pousser une pirogue vers des rivages lointains.
Or, dans ce cas, en admettant qu’il y ait croisement,
que peuvent faire quelques hommes su r le type de
toute une peuplade, su r la population de toute une
île? Au reste, la Polynésie n ’étant peuplée que de deux
races bien distinc tes, des jaimes et des n o i r s , il ne
pourrait y avoir que ce seul mélange, qui serait alors
facile à reconnaître.
Ainsi, l’histoire se tait sur les croisements qui peuvent
avoir eu lieu dans l’Océanie.
Les nombreuses îles qui composent cette partie du
globe sont habitées pa r deux races, qui partout p ré sentent
des caraclères homogènes.
L’une, de couleur claire basanée, est la plus nombreuse,
elle habile la plus grande partie des îles de la
Polynésie. Son type est uniforme, et, qui pins est, elle
a les mêmes coutumes, et elle parle dilférents dialectes
d’une même langue. Depuis les îles Sandwich,
les îles Marquises et Taïti, jusqu’à la Nouvelle-Zélande,
I■i ■ ■ t :
ce peuple est identique. Si on le rencontrait su r une
seule île, sur une seule terre , on pourrait le supposer
hybride. Mais cette supposition n ’est point admissible
pour un grand nombre d ’îles. En effet, si celte
race était croisée, elle le serait plus dans un lieu que
dans un autre. Eu même temps que les traits du visage,
les coutumes et le langage eussent été altérés :
enfin, le mélange aura it eu lieu dans les diverses îles
avec des espèces difiéreiites.
Or, pa rtout cette race est îa même, et, distribuée
comme elle l’est sur im grand nombre d’îles, depuis
le 2 2« degré de latitude nord, jusqu’au 50« sud, il est
facile de voir que ni ie climat, ni les croisemenls,
n ’ont influé sur elle.
Elle présente, e n fin , toutes les conditions d’une
espèce primitive.
On a supposé que la race polynésienne était in -
doiie, ou bien hybride d ’Indoiis et de n è g re s , de nègres
et de Chinois, etc. Pour quiconque a vu ces
différentes races, ces suppositions sont complètement
inadmissibles. Cela ressortira du reste de l’exposé
et de la comparaison des caraclères de ces différentes
espèces.
Ce que nous venons de dire pour la race polynésienne
s’applique également à l’espèce nègre océanienne
et australasienne. Elle nous offrirait même un
degré de certitude de plus, en ce que les individus qui
la composent sont plus sauvages, plus féroces et
que, loin de livrer leurs femmes aux étrangers, ils les
cachent avec soin à leurs yeux. Celte espèce offre
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IfV