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La conlonr est la même cbez loulcs, pourquoi la
peau (liiTêrerait-elle dans sa composilion? N’est-elle
pasdesiinêe aux mêmes usages, créce poui- les mêmes
f )uctions?
En nous montrant le pigmentum, AL Flourens n ’a
fait que le mettre à mien enlevant les deuxépidcrmes
qni le recouvraient. En voyant une peau colorée, il
fallait hien que cette couleur eût son siège quelque
pa rt, que ce lût un pigmentum, une simple coloration
du derme ou d ’une membrane quelconque; il
était naturel de penser que le mode de coloration
était le même chez tous les homnies.
Aussi, croyons-nous que AL Flourens s’est trompé
en disant que le pigmentum n ’existait jias chez le
foetus du nègre. Ce foeTus est cependant de couleur
foncée, d’un b ru n rougeâtre. Où réside donc celte
couleur?
En examinant avec le secours de l’anatomie la
struc ture de la peau chez les mammifères, y irouve-
ra il-ô n de grandes différences, des caractères spécifiques?
Nous sommes persuadé du contraire, et nous
croyons que, si AL Flourens comparaît la peau de
deux espèces voisines, de deux macaques, pai* exemp
le , il n ’y trouverait aucune différence de structure.
La pean est-elle donc le caractère essentiel, indispensable
, qui sépnre ou rapproche les espèces h u maines?
Ne peut-il donc y avoir d’autres carnclères
bien plus prononcés, en même temps qu’une peau
semblable?
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L’bomme blanc sera-t-il identique a u n èg re , parce
qu'il aura l’aréole du sein de couleur brune?
Le nègre n ’est pas seulement nègre p a r la pean ; il
l ’est encore par toute son organisation, pai- la composition
cl la texture intime et profonde de tous ses
organes. S i sa peau est chargée d’un pigmentum plus
noir, elle est aussi plus dure et plus épaisse ; ses muscles
sont d ’un rouge plus l)rnn. La substance cere-
Ijrale, le sang, les humeurs , sont de couleur plus foncée
%’et, pour nous servir de l’exacte comparaison de
AL VirevA « la ( ba ir du nègie est à celle du blanc ce
que la chair du lapin est à celle du lièvre ". »
Enfin, quelles différences ne remarque-t-on pas
dans les proi)OiTions cln squelette, l ’épaisseur et la
forme des os du crane?
Dans les races humaines, avec la couleur de îa peau
coïncide celle des membranes muipieuses. Les lèvres
et la muqneusebuccale, rosées chez les races blaiu bcs
de l’espèce caucasique, deviennent d un rose violacé
cliez les races mongoles, et enfin d’un brnn violet chez
les races nègres. La couleur des ongles suit la même
proportion. On sait que la couleur des yeux varie chez
les différents peuples. L’élude et l’observailoii de ce
c arac tère , assez négligé jusqu’ici, fourniront sans
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1 « Arislole avait remarqué que le sang des nègres est d’une couleur
plus foncée, plus violeite que celui de la race blanche. Il avait fait une
obscrvaüon semblab'c sur le sperme, et je me suis assuré que ce qu il
dil à ce sujet est pai raiicment exact. » (De l'.lainville. Cours de p lysic o-
gie comparée, 1833, t. l , p . 26o.
î Art. H om m e , du Diet , de Détcrville.