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OCEANIE.
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Cette cinquième p a rtie du monde a éprouvé, dans
ses divisions et subdivisions, une foule de noms divers,
dont le n ombre ne peut que je te r de l’obscurité
su r son histoire géographique et ethnographique.
Afin d’éviter toute e rre u r, nous préciserons ce que
nous entendons p a r les dénominations que nous voulons
employer, et qui nous semblent ê tre les plus
convenables p o u r l’Anthropologie.
1° L’Australie comprend la Nouvelle-Hollande et
la Tasmanie, ou te rre de Van-Diémen.
2“ La Polynésie se compose de toutes les îles de
l’Océan Pacifique, depuis la côte ouest d ’Amérique
ju sq u ’aux Philippines et au x Moluques, y compris ce
q u ’on a appelé Micronésie et Mélanésie, divisions qui
nous p araissen t superflues.
3“ La Malaisie, ou Indes orientales, archipel In dien,
co n tien t les îles de la Sonde, les Philip p in es,
les Moluques, etc.
L’ensemble de ces tro is divisions sera p o u r nous
rOcéanie.
Les espèces et les races qui peuplent cette vaste
p a rtie du globe, ont été décrites avec soin p a r u ne
foule de voyageurs et d ’observateurs éclairés. Des
dessins et des p o rtraits nombreux en ont été faits,
et rep ro d u its p a r la gravure.
On croirait, d ’ap rè s cela, que ces peuples sont p a rfaitement
connus ; cep en d an t la p lu p a rt des ouvrages
faits su r cette m a tiè re p a r des hommes d ’un
grand s a v o ir, mais qui n avaient p oint vu, contienn
en t u ne foule d ’e rre u rs .
D’u n au tre côté, les voyageurs ont quelquefois été
égarés p a r l’e sp rit de système. Observer une race et
la dé crire, est chose facile; mais d ev in e r son origine
la ra tta ch e r à d’au tre s races p a r l’analogie du langage
et des coutumes, d éb ro u ille r ses croisements e t ses
mélanges; voilà de quoi ex cite r au plus h a u t degré
rim a g in a tio h du p en seu r et du philosophe; mais
alors, les systèmes rem p lac en t souvent la stricte observation.
Les hypothèses p ren n e n t la place des faits
et, p a rm i ces d e rn ie rs, on choisit ceux qui semblent
appuyer les systèmes , e t il se trouve souvent que ce
sont les moins saillants L
Les exemples de ce que nous avançons ne nous
m an q u e ro n t pas dans le cours de cet ouvrage ; aussi,
fe ro n s -n o u s tous nos efforts p o u r éviter cet écueil,
et si nous h asardons quelque h y p o lh èse , nous nous
efforcerons, a u tan t que possible, de l’appuyer su r des
faits.
F o rs te r, ce savant compagnon de Cook, est le
p rem ie r qui nous a it tracé des descriptions complètes
e t conformes à la sc ien c e , de quelques peuples de
rOc éan ie , et qui les ait divisés en deux races p rin cipales,
une race jau n e et une race noire. Ses d iv i-
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1 « Ils créent des systèmes ingénieux, à la vérité, mais qui ne sont point
du tout conformes à la nature. » (Forster, page 4 93.)