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fois. Blumenbach a donné la figur e de trois c r â n e s ,
caucasique, nègre et mongol, placésde cette manière,
et nul doute qu’une série de dessins repré sentant,
ainsi, les crânes des diverses espèces ne fût fort importante.
Jusqu’à ce jour, les caractères qu’on pouvait tirer
de l’analomie des organes ont été négligés. On a re marqué,
seulement, l’épaisseur du de rme et la coloration
plus foncée des muscles et des humeurs chez
l ’espèce nègre.
Ou v o i t , pa r la somme de tous ces caraclères intérieurs
et ex té rieu rs , que nous n ’avons fait q u ’indiquer,
et dont beaucoup ne sont point encore assez
é tu d ié s , que les espèces sont plus tranchées que
l ’ont cru beaucoup d ’auteurs qui considéiaient la
couleur de la peau comme le principal caractère des
races. C’est donc dans toute l’économie q u ’on doit
les cherche r.
Indépendamment de ces caractères propres ou
zoologiques, il existe encore d’autres moyens d ’in vestigation
qui, pour beaucoup d’ethnographes, sont
les moyens principaux, mais qui pour nous ne seront
q u ’accessoires. Ils ne nous serviront qu’à corroborer
les déterminations faites à l’aide des caraclères zoologiques.
Seuls, ils peuvent devenir une source
d’erreurs. -Nous voulons parler de l’analogie des
langues et des coutumes q u ’on emploie surtout
p o u r reconnaître le mélange et la filiation des
races.
Pour qu’il y ait similitude de langage chez deux
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peuples différents, il faut nécessairement qu’il y
ait eu contact', mais il ne s’ensuit pas qu’il y ait
eu mélange. Ainsi M. Balbi range la plupart des lan gues
nègres océaniennes parmi les langues malaises.
Il y a là analogie de langage chez des espèces bien
différentes.
Qu’un peuple soit soumis pa r un a u t r e , le vainqueur
peut imposer sa langue au vaincu ; si ce dernier
est plus nombreux, il peut a lté re r la langue du vainqueur
et faire dominer la sienne propre.
Des nations peuvent donc p a rle r des langues
analogues , sans pour cela appa rtenir à la même
espèce. L’identité de langues ne constitue point
f id en tité d'origine. Dans son Introduction à l’Atlas
ethnographique, M. Balbi n ’hésite point à adopter
ce principe, et il cite plusieurs exemples à l’appui.
Les nations plus civilisées imposent leurs langues à
celles qui le sont moins. Les langues française, italienne
, espagnole, etc., dérivent du latin, mais
cela ne tient pas à ce que les Romains ont occupé
ces pays; car, lorsque la langue latine a été répandue
en F ra n c e , les Romains n ’en étaient plus les
maîtres. Les langues changent, se modifient par
l ’action des siècles et de la civilisation. Que de modifications
n ’u point subies la langue fran ç a is e , et
combien n ’en subit-elle pas encore! Chaque jour,
ne s’approprie -t-e lle pas une multitude de noms
grecs?
Les différences de prononciation doivent être r e marquées
avec soin dans l’étude des la n g u e s , car
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