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types primitifs, et on croit facilement, avec l’auteur,
qu’il n ’exislc plus su r la terre que des espèces croisées.
Cependant, en examinant attentivement la puissance
des causes, en analysant leurs effets, en compa
rant ce qui s’est fait autrefois avec ce qui ai-rive de
nos jours, on arrive, pa r l’analogie, à entrevoir une
autre conclusion que celle de l’auteur.
Avant d’aller plus loin, il est nécessaire de préciser
la signification du mot races.
Pour plusieurs auteurs qui ne voient dans le genre
humain que des races, les unes sont primitives, les
autres secondaires. Les limites qui séparent ces divisions
sont foi't vagues : elles dépendent des différences
plus ou moins tranchées q u ’elles préseiilenl entre
elles.
D’autres, voyant la persistance des races, sont portés
à les rega rder comme constituant de véritables
espèces. Ils en ont ainsi établi un grand n om b re ,
tout en conservant la dénomination de races pour
d ’autre s parties du genre humain ; dans ce système,
on ne sait souvent où finit l’espèce, où commence la
race.
Pour nous, qui considérons le genre homme comme
composé de trois espèces distinctes, les races ne sont
que des divisions de l’espèce; séparées par quelques
différences, elles sont réunies par des cai'aclères spécifiques
communs : leur ensemble constitue l’espèce.
La race est donc l’espèce, ou une partie de l’espèce
qui la représente ; ses caractères sont donc pers istanls,
elle est donc primitive. Ainsi, l’espèce mongole
se composera des races sinique, malaie, polynésienne,
etc.
Mais ces races, quoique fécondes entre elles, ont
des caractères qui les différencient et qui tiennent h
quelques nuances d’organisation , de physionomie ;
ils sont peu profonds, en un mot, et conslitnenl les
caractères nationaux. Ils paraissent pers ister cependant
à côté des caractères spécifiques, uonobslanl les
diverses infîueuces. 11 est donc indispensable d’en ten
ir compte dans l’examen des divers croisements.
Nous reviendrons su r ce sujet.
Posons maintenant quelques principes que nous ne
devons point pe rdre de vue, et qui doivent nous guider
dans ce dédale :
1“ Une espèce, ou la race qui la représente, est p r imitive
, lorsque tous les individus qui la composent
présentent les mêmes caractères physiques, même
couleur de la peau, même type de visage, même conformation,
même na ture des cheveux, nonobstant les
variétés de physionomie d ’individus à individus, qui
varient à l’infini dans toutes les espaces.
Chez une semblable espèce, suivant la définition
de Guvier, « les enfants ressemblent au père et h la
mère, autant que ceux-ci se ressemblent entre eux »
2 " Il est impossible, de quelque manière qu’on
opère des croisements entre les espèces ou les races
du globe, d’obtenir un produit qui représente exactement
l’un des types primitifs; c’e s t-à -d ire qu’on
ne parviendra jamais à faire de toutes pièces u n
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