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aucunement d ég én é ré , et présente tous les caractères
et les habitudes de ses ancêtres d’Asie ; comme
eux, il est noir, à poils courts et rares; comme eux il
aime à res ter couché dans l’eau.
Le cochon de Siam, espèce bien distincte de notre
sanglier, est le même en- Europe et dans l’Océanie.
Le rat, la souris, le surmulot sont répandus partout,
et pa rtout ils sont les mêmes.
Pa rmi les oiseaux domestiques, je citerai le pao n ,
et les espèces de faisans nourris depuis longtemps
en domesticité, et dont les belles couleurs ne se sont
point effacées, n ’ont point changé; le faisan commu
n vit à la fois dans nos c lima ts , en domesticité et
à l ’état sauvage.
Les animaux transportés dans le Nouveau-Monde
n ’ont en général éprouvé que de légers changements
*.
Chez les animaux sauvages les exemples de changements
q u ’on peut a ttribue r à l ’iniluence seule du
climat sont extrêmement r a re s ; les seuls que Blu-
menbacli, le plus grand partisan de ces influences,
puisse citer, sont ceux-ci: « Dans les régions septen-
« trionales, le renard et le lièvre deviennent blancs
« pendant l’hiver ». En admettant que ce fait soit dû
à l’inftuence du climat, il devrait exerce r su r tous les
animaux le même changement. Il n ’en est point
ainsi de sorte q u ’on pourrait considérer cette m u -
*■ Voyez sur les animaux domestiques redevenus sauvages en Amérique,
Koalin, Mémoires des savants étrangers, 1833, t. VI, page 321.
L’hermine a aussi dans nos climats son,pelage d'été et d’hiver.
tation de couleur du poil comme une manière d ’être
particulière, appartenant à quelques individus et
analogue au plumage d’amour de certains oiseaux
aquatique s '.
Ce changement de couleur n ’altère en rien du reste
les caractères spécifiques.
Blumenbach, ajoute « q u ’en Nigritie, les chiens, les
oiseaux gallinacés sont noirs comme les nègres de •
ces contrées; ces cas de mélanisme se présentent aussi
dans d ’autres contrées. Ils sont d’ailleurs peu fréquents.
»
« Le froid rabougrit les corps vivants, dit le même
« a u te u r " , tandis que la chaleur les accroît et les
« développe : ainsi les chevaux des pays glacés de
« l’Écosse et du nord de la province de Galles, sont
« d ’une petite taille; dans la Scandinavie , les che-
« vaux et les bestiaux sont comme les hommes indi-
« gènes, grands et vigoureux, e tc .... »
Voilà un singulier exemple des effets opposés du
froid et de la chaleur ! Le nord de l ’Ecosse et la Scandinavie,
même méridionale, sont ce nous semble, à
1 Ce sont ces divers états que les physiologistes ont nommés dj/férenees
périodiques et qui existent seulement chez quelques espèces restreintes
de mammifères, d’oiseaux et de poissons.
«Le plus ordinairement elles ne se manifestent qu’à l’occasion d’un
remplacement d’organes, mais quelquefois une partie persistante prend
alternativement des couleurs diverses.Ainsi d’après Risso, le thon mâle
(thymnus) est couvert de taches dorées à l’époque des amours ; ces taches
disparaissent ensuite. Chez les luijans (lutjanus), les teintes sont également
plus variées et plus brillantes à cette époque qu’à toute autre. »
(Voyez Meckel, Anatomie comparée, page 394).
3 Voyez De Vunité du genre humain et de ses variétés, par lîlumen-
bach. (Traduction française, 1806).