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Les navigateurs qui les ont visités, avant l’a rriv é e
des m is sio n n a ire s, s’accordent à dire qu’ils étaient
très-ja lo u x de leurs fem m e s , co n tra irem en t aux
m oe u rs des autres îles de l’Océanie.
Ils étaient g u e rrie rs et anthropophages.
Leurs armes sont de longs bâtons, ou casse-têtes,
en forme de petite pelle, oblongue et ap la tie , e t des
lances de bois d u r, terminées p a r les arêtes b a rb e lées
de la queue de certaines espèces de raies.
La navigation chez eux est dans l’enfance ; à peine
s’ils ont pour pirogues quelques troncs d ’a rb re s
creusés; la p lu p a rt du temps, ils se se rv en t d ’in formes
radeaux, composés de quelques p outres liées
ensemble.
Ils sont presque en liè rem en t tato u és, mais sans
grâce. Ce tatouage esl en grandes masses ou raies
très=rap p ro ch ée s, qui leu r couvrent la moitié du
corps, et su rto u t les membres in férieu rs, comme un
vêtement.
Ils fabriquent des étoffes, ou tapa, avec des écorces
d ’a rb re s b a ttu e s; ils savent aussi tisser quelques
nattes et paniers.
Le k av a, le bétel ne croissent point su r ces îles;
on ne voit pas cependant q n ’ils aient cherché à rem placer
ces maiières dont l’usage est si général dans
les îles de l’ouest.
Ces naturels ne man q u en t point d ’intelligence; depuis
l’arrivée des missionnaires, la p lu p a rt ont appris
à lire et h écrire.
Nous croyons pouvoir ra tta c h e r aux insulaires de
Mangareva, ceux de toutes les nombreuses îles de
l ’ a r c h i p e l Dangereux; la p lu p a rt ont été visités parles
navigateurs et ont offert p a rto u t des caractères
analogues*.
1 Nous citerons ici sommairement les descriptions que les différents
navigateurs ont données des naturels des principales îles ;
Ile Désappointement. « Ces Indiens, d’une couleur bronzée, sont bien
proportionnés ; ils sont armés de massues et de longues lances. » {Voyage
de Byron).
Iles du roi Georges. «Ce sont les mêmes. Les bommes étaient nus;
mais les femmes portaient une espèce de tablier; ils avaient des pirogues
doubles ». (Mem).
Iles de la reine Charlotte. « Les habitants étaient d’une taille moyenne,
leur teint était brun, et ils avaient de longs cheveux noirs épars sur leurs
épaules. Les hommes étaient bien faits et les femmes belles. Leur vêtement
était une espèce d’étoffe grossière, attachée à leur ceinture. » {Voyage
de Wal l is ) .
« A l’île d’Egmont, ils possédaient des pirogues doubles.» {Idem).
Ile de Gloucester. « Ces Indiens avaient de longues piques et paraissaient
être à tous égards de la même nature que ceux que nous avions vus
les jours précédents. »
Ile d ’Osnabruck. « Ce sont les mêmes hommes. Doubles pirogues. »
{Idem).
Ile du Lagon. « Ils nous parurent être grands et avoir la tête extrêmement
grosse, peut-être était-elle enveloppée avec une étoffe. Ces habitants
sont de couleur de cuivre et ont de grands cheveux noirs ; ils portaient
des bâtons ou des piques qui avaient deux fois la hauteur de leur corps.
Il nous sembla qu’ils étaient nus. {Premier voyage de Cook).
Les Groupes. « Ils sont à peu près de notre taille, bien faits. Il nous
sembla qu’ils étaient nus et d’un teint brun. Leurs cheveux noirg
étaient renfermés dans un réseau autour de la tête, et formaient par
derrière une espèce de touffe. La plupart portaient deux armes dans leurs
mains; l’une était un bâton mince, de 10 à 14 pieds de long, avec un petit
noeud comme la pointe d’une lance, l’autre avait environ 4 pieds de
long et la forme d’une pagaye. (Idem).
Ces armes sont celles des habitants de Gambier.
Ile Tiokea. a Les habitants de cette île et, peut-être, ceux de toutes Es
îles basses, sont d’une couleur beaucoup plus brune que ceux des îles
plus élevées. En tout, leur langue approche beaucoup du dialecte de Taiti,
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