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des deux races c i-d e ssu s ; ses cheveux c rép u s étaient
relevés en én orme buisson, à la m an iè re des Yitiens;
e n fin , ses traits se rap p ro ch a ien t davantage du type
polynésien.
Nous en avons vu d ’a u tre s à Balaou (Y ili) qui
nous ont p a ru semblables , e t très-faciles à d istinguer
au p remier abord p a r leu r couleur ro u g e â tre , qui est
trè s -c a ra c té ris tiq u e .
Nous ne nous é ten d ro n s p o in t su r les m oe u rs et les
coutumes de ce p e u p le , u n des plus avancés de la
rac e polynésienne. L’Anglais M a rin e r, qui séjourna
q u a tre années au milieu d ’e u x , nous a laissé u n r é cit
et des descriptions exactes de leurs jeu x , des c é ré monies
religieuses, et de la h ié ra rch ie sacerdotale et
civile. On trouve chez eux des traces d’a n th ro p o p h a gie
; ils sont g u e rrie rs, font des sacrifices h um a in s , et
se coupent u ne phalange du petit-doigt en signe de
d e u il, coutume également usitée au x Samoa et dans
plusieurs îles de la Polynésie.
La circoncision est aussi en usage, mais seulement,
d ’après Ma rin er, comme une m esu re de propreté.
Cette opération n ’est p o in t u n e a b la tio n , mais une
simple incision.
NOUVELLE-ZÉLANDE.
Quoique placés plus au sud, dans u n climat beaucoup
plus tem p é ré , et se tro u v an t dans des conditions
bien différentes d’a tmosphère, de n o u rritu re , de
genre de v ie , les Nouveaux-Zélandais o n t conservé
intact le type polynésien. Aucune différence un peu
tranchée ne saurait les distinguer des naturels qui
habitent les archipels situés au nord et à l’est. Quoique
sous un climat plus froid, leur teint n ’est pas plus
blanc, e t, de même que dans les autres archipels, on
remarque parmi eux quelques rares individus plus
hruns que les autres. Cette différence de climat a dû
nécessairement produire quelques différences dans le
genre de vie et les coutumes; à cela p rè s, ils sont,
comme les autres Polynésiens, g u e rrie rs, anthropophages
et navigateurs.
L amiral d ’ürville, dans son premier voyage de
VAstrolabe, reconnaît chez les Nouveaux-Zélandais
deux variétés bien distinctes. « Les individus qui appartiennent
a fu n e de ces variétés sont des hommes
bien faits, d’une taille élevée, qui dépasse souvent
cinq pieds quatre pouces. Leur teint n ’est guère plus
foncé en couleur que celui d’nn Sicilien ou d’un Espagnol
très-brun ; leurs cheveux sont longs, plats,
lisses et quelquefois châtains; leurs yeux sont grands
et bien fendus ; enfin, ils ont peu de poil sur le corps.
« Les hommes de l’autre variété sont plus petits,
plus trapus et généralement plus larges de carrure ;
leur couleur est aussi plus foncée que celle des mulâtres,
et souvent bien davantage; ils ont des cheveux
ciépus , une barbe frisée; enfin leurs yeux sont plus
petits, plusperçanls,etloutes les parties de leur corps
sont beaucoup plus velues*. »
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* Voyage de l ’Astrolabe, t. II, p. 388.